Le représentant résident du PNUD, Damien Mama, a animé jeudi 16 novembre à Kinshasa, une conférence de presse sur les interventions du PNUD en RDC. Lors de ces assises, plusieurs thématiques ont été abordées dont la lutte contre les violences sexuelles et le renforcement de l'autonomisation socio-économique des femmes.
Dans son allocution, Damien Mama a souligné que plus de 40 mille survivantes des violences sexuelles en RDC dont 60 % de mineures ont été dénombrées, et sont prises en charge par le PNUD à travers son programme "Jad".
"En tant que partenaire de la RDC dans le programme de lutte contre la pauvreté, les inégalités et l'exclusion, le PNUD a réussi à dénombrer plus de 40 mille survivantes des violences sexuelles dont 60 % de mineures au cours des cinq dernières années, et assure leur prise en charge médicale, psychosociale et juridique, mais aussi la réinsertion socio-économique de plus de 15 milles d'entre elles, à travers le programme de lutte contre les Violences Basées sur le Genre : Justice".
Et de poursuivre :
"Le travail que nous faisons permet non seulement la réinsertion socio-économique des femmes, mais aussi la promotion du leadership féminin. Le PNUD n'est pas seul dans ce domaine, il y a d'autres acteurs du système des Nations Unies et des organisations bilatérales, mais le programme est rendu plus réalisable grâce aussi au gouvernement congolais qui a récemment pris la décision de mettre en place des centres de santé intégrés multisectoriels (multiservices) pour la prise en charge des femmes victimes des violences sexuelles."
Concernant le programme de développement local de 145 territoires (PDL-145T), Damien Mama a révélé que le PNUD compte livrer au cours du mois de novembre 19 premières infrastructures dont 11 dans la province du Sud-Kivu, 2 dans la province de Tanganyika, 3 dans le Maniema et 3 dans la Tshopo. Et plus de 90 infrastructures avant la fin du mois de décembre.
Le PNUD a à sa charge la construction de 764 infrastructures économiques de base dont 334 écoles primaires, 245 centres de santé et 52 bâtiments administratifs dans 9 provinces à savoir : Tshopo, Bas-Uele, Nord et Sud-Kivu, Tanganyika, Maniema, Tshuapa, Kasaï et Mongala. 631 infrastructures sont en cours de construction.
À en croire Damien Mama, ce retard dans la livraison est dû aux lenteurs liées aux défis logistiques qu'a connu le PNUD dans le démarrage des travaux, et à l'impératif de protéger l'argent public, de faire en sorte que tout dollar qui est alloué au niveau central, soit ressenti au niveau local.
Pour rappel, JAD est un programme conjoint des Nations Unies d'une durée de 5 ans et d'un montant de 18 millions $ lancé en décembre 2018. Il est financé par le Ministère des Affaires Mondiales du Canada dans cinq provinces de la RDC dont le Nord et Sud-Kivu, l'Ituri, le Kasaï Central et Kinshasa.
Son principal objectif est de contribuer à la réduction des Violences Basées sur le Genre (VBG) à travers l'adoption d'attitudes et de normes socioculturelles respectant l'égalité des sexes, le renforcement du pouvoir et de la résilience des survivant(e)s à travers une prise en charge holistique et le renforcement de la coordination au niveau national dans une perspective d'appropriation nationale.
Depuis 2018, le programme JAD a à son actif 12 centres Intégrés des Services Multisectoriels (CISM) devant assurer une prise en charge holistique des survivant(e)s des violences basées sur les genres.
Nancy Clémence Tshimueneka