Mushaki, une localité du groupement Mupfunyi-Matanda, en territoire de Masisi, est désormais entièrement sous le contrôle des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), 5 jours après le retrait des rebelles du M23.
Le gouverneur militaire par intérim a effectué une visite d'inspection dans cette partie de la province sous son commandement le vendredi 22 septembre, accompagné des commandants des unités des FARDC.
Dans ce groupement, les forces loyalistes sont visibles aux côtés des contingents burundais de l'East African Community (EAC).
Auparavant, la cité de Mushaki était occupée par les militaires de la Force de Défense Nationale du Burundi aux côtés des terroristes du M23, avant que ces derniers ne se retirent complètement de la zone.
La localité a été cédée par les rebelles sans combat ni dialogue.
" Nous sommes arrivés à Mushaki grâce à la collaboration avec la force régionale de l'EAC, il n'y a pas eu de combat, mais il y a plutôt eu une occupation parce que l'ennemi avait déjà pris ses distances ", a déclaré le gouverneur par intérim du Nord Kivu, le Général Peter Chirimwami.
Face aux inquiétudes de la population dans les zones sous contrôle des rebelles, l'autorité provinciale a déclaré : " Ceux qui s'estiment de nationalité congolaise doivent déposer les armes pour intégrer le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), et les étrangers peuvent regagner leurs pays d'origine, car ce ne sont pas eux qui viendront faire la paix entre les Congolais ".
La population, qui avait déjà regagné ses habitations, se réjouit de la présence des FARDC dans son entité, mais plaide également pour la restauration de l'autorité de l'État.
" Nous sommes contents de voir les FARDC dans notre entité, cependant, nous voulons également voir la Police Nationale Congolaise afin de résoudre certains problèmes de la population ", a déclaré Fikiri Mwishuko Antoine, chef du gouvernement Mupfuni Matanda.
Par ailleurs, le président Félix Tshisekedi a déclaré à New-York lors d'une conférence de presse à l'occasion de la 78e Assemblée générale des Nations-Unies que " le M23 exige un dialogue qui ne leur sera jamais accordé ". Il a également salué les sanctions infligées par les États-Unis à des responsables rwandais pour leur soutien au Mouvement du 23 Mars.
Yvonne Kapinga, à Goma