Au cœur du tumulte judiciaire entourant Salomon Idi Kalonda, Conseiller Spécial de Moise Katumbi, une nouvelle dimension a été introduite. L'équipe de défense de M. Kalonda accuse des figures politiques en place d'orchestrer ce procès dans le dessein d'affaiblir l'opposition.
Lors de la présentation de leur mémoire unique devant la cour, Maître Hervé Diakese a décrit ce procès comme étant une "affaire de la honte", tout en précisant que son reproche ne vise pas la magistrature. Il a suggéré que cette procédure judiciaire sert avant tout des desseins politiques, visant à entraver les mouvements de l'opposition.
"Le véritable enjeu n'est pas légal, mais bien politique. Ce que nous observons aujourd'hui, avec l'affaire Kalonda, ressemble davantage à une tentative d'élimination d'un adversaire politique", a déclaré Maître Diakese. Il a ensuite évoqué un incident particulier : "Lorsque Salomon Idi Kalonda a été appréhendé à l'aéroport, il s'est retrouvé en détention à l'état-major de renseignement militaire. Un agent de l'agence nationale de renseignement (ANR), Patrick Nyundu Baluma, a attesté qu'il avait été missionné par l'ambassadeur Dany Banza pour transmettre à M. Kalonda, via WhatsApp, des messages et images critiques envers le gouvernement actuel."
Le dossier, qui a attiré une attention considérable, poursuivra son cours le lundi 25 septembre. Pour rappel, Salomon Idi Kalonda a été arrêté le 30 mai dernier à l'aéroport de N’djili à Kinshasa. Ses avocats remettent en question à la fois la légitimité des accusations portées à son encontre et la procédure adoptée pour son incarcération.
Ivan Kasongo