Affaire Bukanga Lonzo : reprise du procès devant la Cour constitutionnelle le 4 septembre

La salle d'audience en attendant l'entrée des juges
La salle d'audience en attendant l'entrée des juges

Le deuxième acte du procès relatif à l'échec du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo est attendu ce lundi 4 septembre 2023 devant la Cour constitutionnelle, selon un extrait de rôle publié par cette juridiction le 31 août dernier.

Au centre des débats de cette nouvelle audience : la régularisation des procédures concernant Matata Ponyo et Christo Krobler, notamment en ce qui concerne la signification à leurs adresses. Cette étape est cruciale, car elle permettra à la Cour de se saisir officiellement de leurs cas, de les identifier avant d’entamer l’instruction proprement dite. Toutefois, il est probable que les prévenus avancent des exceptions ou fin de non-recevoir pour contrecarrer l'action pénale lancée contre eux, évitant ainsi que la Cour n'explore le fond du dossier.

Déogratias Mutombo, ancien Gouverneur de la Banque centrale du Congo, fait son entrée parmi les personnes poursuivies dans cette affaire. À noter que Patrice Kitebi, ex-ministre des Finances, n'est pas sur la liste des accusés.

Les accusations pesant sur Matata Ponyo Mapon et Christo Grobler sont graves. Il leur est reproché d’avoir détourné pas moins de 115,997,106 dollars américains via divers mécanismes tels que l'attribution d'avantages financiers, la surfacturation ou encore la mise en place de sociétés-écrans. Par ailleurs, en collaboration avec Deogratias Mutombo, ils sont accusés d’avoir détourné 89 millions de dollars, fonds initialement destinés à la construction du marché international de Kinshasa.

La pression s'accentue sur Matata Ponyo. Face à une première invitation demeurée sans réponse, le Procureur Général près la Cour constitutionnelle a émis un mandat de comparution à l'encontre de l’ancien Premier Ministre. Celui-ci, en retour, décrie une procédure biaisée ayant pour but de l'écarter de la course présidentielle de 2023, rappelant que la Cour constitutionnelle s'était précédemment déclarée incompétente pour le juger.