Carnage à Goma : audience en flagrance de 143 détenus délocalisée au tribunal militaire de Katindo

Ouverture du procès des instigateurs présumés des violences à Goma. © Yvonne Kapinga/ACTUALITE.CD
© Ouverture du procès des instigateurs présumés des violences à Goma - Photo par Yvonne Kapinga/ACTUALITE.CD. Tous droits réservés.

L'audience en flagrance de 143 détenus civils, arrêtés lors d'une manifestation le mercredi 30 août dernier contre la MONUSCO et la force de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est, a été délocalisée au tribunal militaire de Katindo, situé à Goma dans la province du Nord-Kivu. Cette décision a été prise après que la séance initialement prévue au stade de l'unité à Goma ait été annulée.

Depuis tôt le matin, les fidèles de la secte mystico-religieuse "Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations" se sont rassemblés devant le stade de l'unité, demandant des nouvelles de leur leader, Ephraim Bisimwa, et souhaitant assister à l'audience publique.

Pour le contexte, vendredi 1er septembre, le tribunal militaire garnison de Goma avait ouvert l'audience en flagrance contre les 143 détenus civils accusés d'être les instigateurs des récentes violences qui ont endeuillé la ville. Durant cette audience, le tribunal avait procédé à l'identification de 10 détenus, dont certains étaient des mineurs, pour servir d'échantillons dans le cadre de l'enquête.

Suite aux massacres ayant entraîné la mort de plus de 40 civils, le gouvernement a dépêché une équipe sur place afin de faire toute la lumière sur les événements tragiques survenus à Goma.