Les avocats du député national Edouard Mwangachuchu ont tenu une conférence de presse aujourd'hui, dénonçant le réquisitoire du ministère public qui propose une peine à perpétuité à l'encontre de leur client. Ils ont souligné que les accusations étaient basées sur des éléments insuffisants, notamment le fait que leur client serait impliqué dans le financement et la fourniture d'armes aux membres de la rébellion du M23.
Maître Thomas Gamakolo, avocat du député, a déclaré : "Ce réquisitoire est formulé sur la base d'aucun élément de preuve. Rien n'a été démontré quant à l'allégation que notre client financerait le M23 ou aurait fourni des armes à cette rébellion. Les preuves présentées semblent être centrées sur son appartenance ethnique Tutsi. Nous refusons de laisser notre client devenir la victime expiatoire pour des crimes présumés commis par d'autres Tutsis."
Il a ajouté : "Notre client n'est pas la figure christique des Tutsis et ne devrait pas être puni pour des actes commis par d'autres membres de la même ethnie au sein de la rébellion M23. Chaque individu doit être jugé pour ses actes individuels. Notre confiance en la justice du pays persiste, et nous sommes convaincus qu'elle résistera à toutes les pressions, internes ou externes."
Les plaidoiries de la partie prévenue auront lieu ce mardi 29 août, à la prison militaire de Ndolo. Les avocats de la défense auront l'occasion d'argumenter et de démontrer l'innocence de leur client avant que la haute cour militaire ne rende son verdict final.
Pour rappel, la république sollicite une somme de 10 milliards de dollars en dommages et intérêts, ainsi que la déchéance du mandat parlementaire d'Edouard Mwangachuchu.
Ivan Kasongo