Poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, Mwangachuchu dit qu'il n'a jamais travaillé au sein d'un groupe armé 

Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire
Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire

Le prévenu Édouard Mwangachuchu dit être victime d'une discrimination de la part des services de sécurité qui l'ont traduit en justice, l'accusant de participation à un mouvement insurrectionnel. Au cours de l'audience de vendredi 21 juillet dernier, la Haute cour militaire a examiné la prévention de la détention illégale d'arme et de participation à un mouvement insurrectionnel retenu contre l'élu de Masisi. Mwangachuchu estime qu'il n'a jamais été membre d'un mouvement rebelle et dénonce la discrimination contre sa personne, alors que ceux qui sont dans des mouvements rebelles sont libres à l'assemblée nationale.

"J'ai été élu président du CNDP, je n'ai pas eu accès, ni contacté l'armée, parce que l'armée n'était plus dans le problème du parti politique, et le CNDP a eu beaucoup de présidents dans le passé. J'étais à Kinshasa ici, au sein du parti il n'y avait pas de militaire, il n'y avait que des civils. Personne ne m'a contacté parmi ceux qui étaient dans l'armée. C'est une discrimination qu'on exerce sur moi”, a indiqué Edouard Mwangachuchu. 

Il dit n'être pas le seul député "président du parti politique issu d’un groupe armé”. 

"Ils sont là bas, ils n'ont pas eu de problème, pourtant aujourd'hui, le président de Pareco est maintenant sur le terrain en train de faire des problèmes. Moi qui ne suis qu'un président d'un parti politique, on m'a amené ici comme un voyou. Franchement, tout ce qu'on dit de moi, c'est faux, je n'ai jamais été dans un groupe armé", s'est indigné Mwangachuchu devant la Haute cour militaire.

Pareco et CNDP cités par les prévenus sont tous des anciens mouvements armés reconnus comme partis politiques qui existent en République démocratique du Congo agréés par le ministère de l'intérieur. 

Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes par les services de renseignements militaires des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.

Ivan Kasongo