Les enquêteurs congolais sur l’assassinant de Chérubin Okende poursuivent leur travail en attendant l’expertise extérieur. Ce mercredi, le Procureur près la Cour de cassation a indiqué qu’en plus du chauffeur et du garde du corps de la victime, plusieurs autres personnes ont été arrêtées à Kinshasa, sans préciser le nombre. Elles sont auditionnées, confrontées dans le cadre de l’enquête.
« Il y a plusieurs personnes qui sont interpellées, dont le chauffeur. Ça, je peux vous le dire, puisqu’il vous souviendra que le chauffeur qui était à la maison n’était pas sorti ce jour-là avec la victime, ayant été envoyé par la victime à d’autres courses à l’UPN. Mais, ses téléphones ont été récupérés et il répond par rapport aux investigations qui sont menées. Il est à notre disposition. Il y a d’autres personnes donc qui sont entendues. Nous confrontons déjà ceux qui sont entre nos mains dans leurs déclarations qui, comme je vous l’ai dit, quand cela diverge, cela complique davantage la tâche », a dit le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu au cours d’une conférence de presse.
Il a également souligné que les déclarations du garde du corps ne sont pas « constantes » car il revient sur « les premières déclarations » qui, jusqu’ici ne sont pas mises à la portée du public.
Pour l’instant, la police confirme que la balle qui a tué le député Okende est sortie de l’arme retrouvée dans la jeep à côté du corps, selon les éléments de l’enquête.
Le corps de l’ancien ministre des transports, taché de sang, a été extirpé de sa voiture par la police scientifique en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.
Okende était haut cadre et porte-parole du parti de Moise Katumbi. Ce dernier s’est déclaré candidat à la présidentielle de décembre prochain. C’est un climat de terreur qui règne dans la capitale et dans certaines villes du pays à moins de six mois des élections. Plusieurs opposants dont Salomon Kalonda, le conseiller spécial de M. Katumbi, le député Mike Mukebayi, aussi membre du parti Ensemble pour la République, sont aux arrêts. Franck Diongo, ancien député et proche de Katumbi a été libéré au lendemain de l’assasssinat de Okende.