Assassinat de Chérubin Okende : « La balle qui a été tirée sur la victime est bel et bien partie de l'arme trouvée à côté du corps » (PG près la Cour de cassation)

Le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu
Le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu

Le Procureur près la Cour de cassation a fait ce mercredi 19 juillet, le point sur l’évolution de l’enquête menée par la justice congolaise en rapport avec l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende. Il confirme que le député a été tué par balle provenant de l’arme trouvée à côté du corps du défunt dans sa jeep sur l’avenue Poids Lourds.  

« La balle qui a été tirée sur la victime est bel et bien partie de l'arme trouvée à côté du corps. Cette arme qui appartient au suspect. Ce suspect [le garde du corps de la victime, Ndlr] nous a fait beaucoup de déclarations, mais là où ça complique un peu la tâche, ses déclarations ne sont pas constantes. Il revient constamment sur ses premières déclarations », a indiqué le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu.

Pour l'instant, deux proches du député sont arrêtés et auditionnés. Il s’agit du garde du corps et du chauffeur de Chérubin Okende. La justice congolaise considère le garde « comme la personne qui, en dernier lieu, a été avec la victime ». « Je peux vous rassurer sans vous en dire plus que nous sommes en train d'évoluer avec lui et ses déclarations certainement vont nous permettre de chuter », a ajouté le magistrat.

Le PG près la Cour de cassation dit être en contact avec la Belgique, l’Afrique du ainsi que la Monusco pour une contre-expertise. Les experts de ces différentes parties sont attendus à Kinshasa, a-t-il affirmé.

Le corps de l’ancien ministre des transports, taché de sang, a été extirpé de sa voiture par la police scientifique en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.

Okende était haut cadre et porte-parole du parti de Moise Katumbi. Ce dernier s’est déclaré candidat à la présidentielle de décembre prochain. C’est un climat de terreur qui règne dans la capitale et dans certaines villes du pays à moins de six mois des élections. Plusieurs opposants dont Salomon Kalonda, le conseiller spécial de M. Katumbi, le député Mike Mukebayi, aussi membre du parti Ensemble pour la République, sont aux arrêts. Franck Diongo, ancien député et proche de Katumbi a été libéré au lendemain de l’assasssinat de Okende.