RDC : le pays compte désormais 5710 magistrats et ambitionne d'en avoir 8210 d'ici 2024

Photo d’illustration
Magistrats civils et militaires

Depuis le 6 juin dernier, la République Démocratique du Congo compte désormais 5.710 magistrats a annoncé lors de la session de formation des nouveaux magistrats Dieudonné Kamuleta Badibanga, président du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) et président de la Cour Constitutionnelle. À l'en croire, après la nomination de 2.500 magistrats prévue en 2024, la RDC en comptera 8.210, soit un magistrat.

Dieudonné Kamuleta Badibanga estime qu'avec des avancées enregistrées depuis l'arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir la RDC est en voie d'atteindre le ratio minimum requis par les standards internationaux, tels que définis par l’association internationale des magistrats c'est-à-dire un magistrat pour 5.000 habitants.

« L'effectif où les effectifs des magistrats étaient déficitaire est pour vous en rendre compte, je signale tout simplement à titre des souvenirs qu'avant le 6 juin dernier date de la nomination de 2500 nouveaux magistrats dont 858 femmes, la République Démocratique du Congo comptait 3210 magistrats civils et militaires, dont 596 femmes, avec en réalité moins de 3.000 magistrats effectivement en activité de service judiciaire pour une population que nous avons estimé à plus au moins 80 millions d'habitants soit 1 magistrat pour près de 27.000 habitants. À ce jour, le pays compte 5710 magistrats soit 1 magistrat pour 14.500 habitants. C'est une avancée notable », s'est-il félicité dans son discours samedi 15 juillet 2023 devant le Chef de l'État Félix Tshisekedi et d'autres responsables des institutions.

Et de poursuivre :

« Tant il est vrai que sur le plan des effectifs que sur le plan de la représentation de la femme, nous avons connu un plus en ce sens que dans la magistrature le pourcentage des femmes vient de passer de 6%, les femmes magistrates ne représentaient que 6% et ce pourcentage est passé à 34% par votre leadership et sous votre impulsion en tant que champion de la masculinité positive. Après la nomination de 2500 nouveaux magistrats prévus en 2024, le pays comptera 8210 soit un magistrat pour 9.000 habitants. Le ratio minimum requis par les standards internationaux définit par l'association internationale des magistrats est de 1 magistrat pour 5000 habitants, nous y sommes sensiblement rapprochés, une fois de plus toute notre reconnaissance Excellence ! ».

Pour Dieudonné Kamuleta, la nomination des nouveaux magistrats par le Chef de l'État Félix Tshisekedi est une preuve que l'amélioration et le bon fonctionnement de la justice fait partie des priorités de la première institution de la République.

« Votre vision de résorber la carence des magistrats est un signal fort qui rassure tous et chacun et me permet d'affirmer sans peur d'être contredit qu'effectivement le magistrat Suprême que vous êtes, connaissez vraiment les maux qui rongent la justice et vous êtes capables de les résorber puisque celui des effectifs est résolu, il appartient désormais au passé avec l'entrée en fonction de 2500 nouveaux magistrats et ce geste devient une interpellation pour les magistrats que nous sommes afin comme je le dis toujours que la main que vous avez tendu où la main que les magistrats vous tendent, vous avez accepté de saisir la main du pouvoir judiciaire et je conseille aux magistrats solennellement devant vous de faire en sorte que leur deuxième main ne reste pas sous la table », a-t-il illustré.

Et d'ajouter :

« Vous avez Excellence, saisit la main c'est-à-dire il est celui qui a lancé la vision, celui qui est pratiquement garant de ce que l'État de droit puisse se faire. Il a garanti l'indépendance du pouvoir judiciaire, mes collègues magistrats, la main qui a été saisie par le Chef de l'État, il voudra aussi que l'autre main ne reste pas sous table parce que la main qui est sous table peut faire n'importe quoi et sans contrôle c'est mieux que toutes nos deux mains soient désormais visibles pour la bonne marche de la justice ».

« S’il y a un bémol à mettre sur mon bilan, je ne suis pas satisfait du bilan dans le domaine de la justice. J’ai beaucoup compté sur le pouvoir judiciaire. Comme on le dit dans la bible, la justice élève la nation. Malheureusement dans notre cas, la justice détruit notre Nation », avait déclaré le Chef de l'État Félix Tshisekedi qui répondait aux questions des congolais par l’intermédiaire de sa porte-parole Tina Salama.

Depuis son accession à la magistrature suprême Félix Tshisekedi s'est toujours montré très critique à l'endroit de la justice congolaise. Il dit avoir tout mis en œuvre pour essayer de faire comprendre, surtout aux chefs des institutions, sa vision. Mais malheureusement, il n’a pas l’impression qu’ils émettent sur le même diapason. Pour lui, la justice pourrait être considérée comme la tache d’huile sur son premier mandat.

En lançant la formation des nouveaux magistrats (2500), Félix Tshisekedi dit avoir exprimé le renouvellement du pacte républicain qui appelle à la renaissance de la justice. Cette nouvelle promotion 2023 est baptisée « état de droit ».

Clément MUAMBA