RDC: « j’assumerai toujours pleinement ma responsabilité par un recadrage, au besoin, une requalification de l’action de la justice et éviter que par son agir disqualifie les efforts de toute une nation » (Félix Tshisekedi)

Photo d’illustration
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Le Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) est appelé à exercer le pouvoir de rétribution promotionnelle et disciplinaire à l'endroit des magistrats en vue de l'avènement d'une justice juste. Cette exhortation est du Chef de l'État Félix Tshisekedi samedi 15 juillet 2023 à l'occasion du lancement de la nouvelle session de formation des nouveaux magistrats promotion 2023 baptisée "État de Droit".

« Garant du bon fonctionnement des institutions, j’assume et j’assumerai toujours pleinement ma responsabilité par un recadrage, au besoin, une requalification de l’action de la justice et éviter que par son agir, cette dernière disqualifie les M efforts de toute une Nation. Je vous encourage donc à vous engager, à travers votre action,dans cet effort national pour l’avènement d’une justice juste. Cela passe aussi par l’érection de la sanction, positive ou négative sans complaisance, comme l’échelle de valeur ; par l’application rigoureuse des dispositions constitutionnelles et statutaires qui identifient le Conseil supérieur de la Magistrature comme organe exerçant le pouvoir de rétribution promotionnelle et disciplinaire », a-t-il fait savoir dans son discours.

Et de poursuivre :

« On ne devrait donc pas admettre que des magistrats, poursuivis disciplinairement ou pénalement, ceux condamnés plus d’une fois à la prise à partie pour des décisions iniques, ceux habituellement en instances judiciaire ou disciplinaire ou notoirement immoraux ; accèdent à des promotions sans affecter la conscience collective. Je tiens absolument à la restauration de la discipline, de l’éthique et de l’intégrité au sein de la magistrature et plus particulièrement à redorer l’image de la justice de mon pays, longtemps ternie. Je suis préoccupé par la bonne marche et l’efficacité de notre appareil judiciaire. Or, pour être efficace, notre appareil judiciaire a besoin, à tous les niveaux, d’animateurs dignes, intègres, bien formés et en nombre suffisant qui doivent être placés dans des conditions de vie décente et des conditions de travail adéquates ».

Dans le même registre, Félix Tshisekedi a invité le gouvernement à doter des moyens nécessaires pour permettre au pouvoir judiciaire de jouer pleinement son rôle. Aussi, il a appelé les nouveaux magistrats à intérioriser leur rôle afin de défendre valablement ce corps d'élite.

« Conscient que cette œuvre - la justice - ne peut prospérer sans ouvrier - le magistrat – j’engage le Gouvernement de la République à travailler avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, votre organe de gestion, afin de doter le pouvoir judiciaire des moyens adéquats pour le fonctionnement des chambres de discipline, des juridictions et offices, et aussi pour l’amélioration du traitement des magistrats, les frais de mutations, les primes de brousse et surtout la prise en charge médicale et funéraire. Je suis au courant de la manière dont le magistrat, malade ou décédé, est soigné ou inhumé, bien souvent, par la solidarité de ses pairs. Cette situation ne peut plus perdurer », a prévenu Félix Tshisekedi.

Et d'ajouter :

« J’insiste, Monsieur le Premier Ministre, en ce que vous veilliez à la réception par le pouvoir judiciaire, des moyens lui dotés dans le budget national. C’est aussi avec ce traitement que nous saurons mesurer ses responsabilités. Vous intégrez un corps d’élite qui exerce un sacerdoce selon qu’il est écrit que le magistrat est un serviteur de Dieu pour le bien du peuple. Vous arrivez dans une profession noble qui vous fait l’honneur et le privilège de servir votre Nation, notre Nation. Vous devez avoir en votre conscience votre serment et la loi ».

"S’il y a un bémol à mettre sur mon bilan, je ne suis pas satisfait du bilan dans le domaine de la justice. J’ai beaucoup compté sur le pouvoir judiciaire. Comme on le dit dans la bible, la justice élève la nation. Malheureusement dans notre cas, la justice détruit notre Nation" avait déclaré le Chef de l'État Félix Tshisekedi qui répondait aux questions des congolais par l’intermédiaire de sa porte-parole Tina Salama.

Depuis son accession à la magistrature suprême Félix Tshisekedi s'est toujours montré très critique à l'endroit de la justice congolaise. Il dit avoir tout mis en œuvre pour essayer de faire comprendre, surtout aux chefs des institutions sa vision. Mais malheureusement, il n’a pas l’impression qu’ils émettent sur le même diapason. Pour lui, la justice pourrait être considérée comme la tache d’huile sur son premier mandat.

Clément MUAMBA