A 20 jours du début des IXèmes jeux de la francophonie à Kinshasa, les préparatifs s’accélèrent davantage. En effet, à quelques jours de ce grand rendez-vous des francophones, le comité national des jeux de la francophonie (CNJF) a organisé, vendredi 7 juillet, aux gymnases jumelés du stade des Martyrs, les épreuves test pour le judo. Un avant goût de ces jeux de la francophonie qui a réuni les athlètes congolais et ceux de l’Angola et deu Congo Brazza. C’est le deuxième événement du programme de test tenu par ce comité national après ceux de la lutte libre et lutte africaine tenus au mois de mai.
À l’issue de ces épreuves test, Michel Huet, délégue de la fédération internationale du judo aux jeux de la francophonie et assistant du secrétaire général de la fédération internationale de judo s’est dit très heureux de la tenue de ces épreuves et il croit que la RDC réussira à organiser ce grand rendez-vous très attendu.
« C’est la première fois à ma connaissance de faire le tournoi test pour les jeux de la francophonie. C’était indispensable car ç’a permis à l’organisateur de faire un état de lieu de ce qui est fait et qui reste à faire. Cela a été très difficile au départ d’organiser ces épreuves mais ça s’est tenu », a confié Michel Huet.
Et d’ajouter :
« Je trouve qu’il y a une équipe extraordinaire voire même formidable ici en RDC et a la volonté de faire. Il faut dire que les gens ont travaillé énormément pendant plus de 10 heures du temps sans se relâcher, ni se plaindre. C’est formidable. Bravo à eux. Je crois que la RDC va réussir à organiser ces jeux, j’en suis sûr ».
Ces épreuves test ont permis non seulement au comité d’organisation de ces neuvièmes jeux de tester de manière performante toutes les fonctions et les services sur les différents sites, aussi aux fédérations de judo de la RDC et du Congo-Brazzaville d’apprêtés et juger le niveau de leurs athlètes. Ainsi, le personnel chargé des opérations durant ces jeux ont pu acquérir une expérience.
« Ce tournoi nous a permis de voir le niveau de nos athlètes. Ainsi, nous demandons aux pays qui hésitent encore et qui doutent du problème de la sécurité ou de la construction des sites qui va abriter ces jeux de venir voir eux-mêmes. Les constructions sont là, qui permettra aux pays africains de compétir dans des bonnes conditions et nous sommes en paix. Il n’y a aucun problème de sécurité ou de quoi que ce soit. J’invite donc nos frères africains à venir fêter avec nos frères congolais pour ces jeux de la francophonie », déclare Maître Francis Ata, président de la fédération congolaise de judo et disciplines associées (FECOJU-DA).
À présent, le CNJF que dirige Isidore Kwandja, va s’efforcer de mettre en pratique l’expérience acquise lors de ces épreuves test et corriger les failles observées.
Malgré l'optimisme de Kinshasa, pour des raisons sécuritaires et sanitaires, parfois logistiques, le Québec, région francophone du Canada, a annoncé son retrait de cette édition des Jeux de la francophonie. L’autre région francophone du Canada, le Nouveau-Brunswick, avait décidé d’envoyer une délégation réduite à Kinshasa. Plus récemment, la Fédération Wallonie-Bruxelles de la Belgique, a dit ne pas participer aux compétitions sportives. D’autres États n’ont pas caché leurs inquiétudes au directeur national de ces Jeux, à la 123ème réunion du conseil permanent de la Francophonie, le 21 juin dernier à Paris.
Pour sa part, le gouvernement de la République reste toujours optimiste quant à l'organisation et la réussite des IXèmes Jeux de la Francophonie prévus à Kinshasa, du 28 juillet au 6 août 2023. Cette position a été une nouvelle fois réaffirmée lors de la communication du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde à la 103e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 7 juillet 2023 à la cité de l'Union africaine.
Fiston MOKILI