Procès Mwangachuchu: La Haute cour accède à la demande de la défense de faire comparaître les responsables du ministère de l'intérieur pour la vérification du certificat de port d'arme du prévenu

Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire
Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire

La Haute cour militaire a décidé d'envoyer une citation à témoin aux responsables du ministère de l'Intérieur qui ont à leurs charges, la gestion des armes. Cette annonce a été faite au cours de l'audience de ce mardi 4 juillet dans l'affaire mettant en cause le prévenu Édouard Mwangachuchu en vue de mener l’instruction sur la prévention de détention illégale d'arme de guerre.

"La défense avait formulé une demande, demande consistant à descendre au ministère de l'Intérieur pour la vérification de l'attestation ou le certificat de port d'arme. À cette question là, la Haute cour estime au lieu de descendre, si la défense persiste, elle va envoyer des assignations à témoin et les agents qui sont au ministère qui ont la gestion des armes dans leurs attributions vont venir répondre aux préoccupations de la Haute cour et des autres parties", a dit la Haute cour militaire.

La munition que détenait le prévenu se serait perdue. Mwangachuchu avait confirmé que le policier qui utilisait cette arme pour sa sécurité l’avait emportée avant de fuir durant son hospitalisation.  À la question de savoir quelles sont les démarches qu'il avait effectuées après avoir constaté que son chauffeur-garde du corps qui utilisait cette arme avait pris fuite, le prévenu avait répondu  qu’il avait "commis certaines erreurs" dans cette affaire.

Édouard Mwangachuchu avait confirmé avoir obtenu cette arme conformément à la loi et  et l’orientation en vue de son obtention faite par le Ministre de l'Intérieur de l'époque Richard Muyej.

Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.

Ivan Kasongo