Le commissaire supérieur principal Van Kasongo Ngoy a comparu à titre de renseignant ce vendredi 16 juin, à l'audience de la Haute cour militaire sur l'affaire mettant en cause le député national Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu. Il a fait ses dépositions auprès de la juridiction qui veut déterminer les rôles des prévenus sur la commission de l’infraction telle que la participation à un mouvement insurrectionnel. Au cours de l'audience, le renseignant Van Kasongo a reconnu qu'il est rappelé à Kinshasa depuis plus d'une année à cause des accusations de recrutement des sujets Rwandais pour le compte de la mine SMB.
"Votre hiérarchie au niveau national vous impute le recrutement des sujets Rwandais dans la police parmi les policiers qui sont affectés à la SMB sur base d'une accusation à la police nationale. C'est depuis une année que vous êtes rappelé ici à Kinshasa et mis à la disposition du commissariat général", a rappelé la Haute cour militaire au renseignant Van Kasongo.
Van Kasongo a précisé que ces accusations n'ont jamais été prouvées mais ne comprend pas pourquoi jusqu'à présent il est retenu à Kinshasa depuis plus d'une année.
"Il y a une accusation qui était portée à ma personne. J'avais signé un document quand le chef était empêché. Il y avait des policiers recrutés, des sujets Rwandais parmi les 86 policiers. Au niveau du commissariat général après vérification par la direction des ressources humaines, on retiendra 4 policiers, dont deux les noms étaient mal écrits et deux autres n’étaient pas dans la base de données même ici à Kinshasa. Mais jusqu'à présent il n’y a aucune preuve, mais je suis toujours retenu à Kinshasa et j'ai été remplacé de mon poste au commissariat provincial Nord-Kivu", a-t-il dit.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo