RDC : pour lutter définitivement contre les violences sexuelles en zones des conflits, « le pays crée une Task Force dédiée »

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La rencontre de haut niveau sur la lutte contre les violences sexuelles en RDC a eu lieu le 15 juin à Kinshasa.  C’était également l’occasion de commémorer le 10 ème anniversaire du communiqué conjoint, signé le 30 mars 2013 entre le gouvernement de la RDC et les Nations-Unies. Il a été question d'évaluer les progrès réalisés et mettre en place une Task force, mécanisme qui va permettre de lutter définitivement contre les violences sexuelles en période des conflits. 


Mireille Masangu, Ministre du Genre, Famille et Enfant, la Représentante spéciale du SG des nations unies en charge des violences sexuelles en zones de conflits, la conseillère spéciale du Chef de l'État en charge de la jeunesse et lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune fille et plusieurs personnalités congolaises, y compris des membres du gouvernement, des diplomates accrédités en RDC et les leaders de la société civile ont pris part à ces assises.


Dans son mot de circonstance, Mireille Masangu a insisté sur la nécessité de la mise en place de la TASK force et se dit entièrement disposée à accompagner cette structure, pour lutter contre les violences sexuelles non seulement dans l'Est, mais aussi dans l'ouest de la RDC.


Pramila Patten, Représentante du secrétaire Général des nations unies, a expliqué de manière brève les violences sexuelles et leurs causes et a condamné farouchement certaines pratiques devenues usuelles en RDC, qui favorisent les violences sexuelles et l’impunité. Elle a aussi mis un accent particulier sur l'existence de la justice, les efforts du gouvernement congolais ainsi que la participation de toutes les parties concernées par cette lutte.


« Je salue le progrès que vous avez réalisé, mais aussi mesure avec vous les défis qui restent à relever, pour plus de protection des Congolais et des Congolaises contre les violences sexuelles liées aux conflits. Les violences sexuelles sont l’une des formes de violences les plus dévastatrices commises principalement sur les filles, les femmes, mais aussi sur les hommes et les garçons », a-t-elle dit. 


De son côté Chantal Mulop, conseillère spéciale du chef de l'État en charge de la jeunesse et de lutte contre les violences basées sur la femme, la jeune fille et la traite a souligné la nécessité de la mise en place des mécanismes efficaces de lutte contre les violences sexuelles en zones des conflits et a loué les efforts du Président de la République dans l'éradication des violences basées sur le genre en République Démocratique du Congo,


«suite au rapport de Human Rights Watch, considérant la violence sexuelle comme arme de destruction massive des communautés et des femmes, la Représentante spéciale  des nations unies honoraire a entamé la mise en œuvre des résolutions 1820, 1888 et 1860 du conseil de sécurité des Nations unies. Ces résolutions ont souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces de lutte contre les violences sexuelles, en situation de conflits. C'est ainsi que les Nations unies et la RDC ont signé le communiqué conjoint, le 30 mars 2013, révisé en 2016 et en 2019. Il a été établi que plusieurs résultats n'avaient pas été atteints, c'est pourquoi un engagement avait été pris entre les deux parties, pour mettre fin aux violences sexuelles liées aux conflits », a dit Chantal Mulop.


Plusieurs intervenants dont les ministres de la justice, celui des droits humains et le Représentant des FARDC  en charge des violences sexuelles ont présenté les avancées enregistrées dans leurs domaines respectifs et ont soutenu la mise en place d'une mécanique de lutte contre les violences sexuelles dans les zones des conflits.

Suite à l'absence du premier ministre lors de  cette rencontre, la lecture de la TASK force, ainsi que sa signature sont renvoyées à une date ultérieure.

Prisca Lokale