L'officier du ministère accuse notamment les responsables de la police nationale de la province du Nord-Kivu de "légèreté et négligence" dans l’accomplissement de leur mission de sécuriser la population et leurs biens. C'était au cours de l'audience de ce mardi 13 juin que l'organe de la loi est arrivé à cette conclusion après les dépositions du commissaire provincial de la PNC Nord-Kivu, François Xavier Aban Van qui n’a pas su dire où se trouveraient les munitions utilisées par les éléments de la police qui étaient commis à la sécurité de la SMB.
"Monsieur le premier président, c'est le commissaire provincial de la police à qui on demande la situation des armes de l'unité qui était détachée là bas, dans une unité de la police qui est dans une zone à tumultes. Il vous dit que je ne peux pas vous répondre parce que celui qui est chargé de ce service est malade. Le service public doit fonctionner continuellement. Pour l'armement on dit que celui qui détient la situation est malade à Kinshasa. C’est la légèreté et la négligence qui ont caractérisé la gestion de la police dans le Nord-Kivu et qui ont fait qu'on arrive à cette situation", s'indigne l'officier du ministère public
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo