La Haute cour militaire a révélé avoir constaté sur un bulletin de service que 80 policiers sur 82 éléments qui sécurisaient la société minière de Mwangachuchu n'avaient ni de numéro matricule de la police, ni unité d'origine. Révélation faite au cours de l’audience de vendredi 26 mai dernier du deuxième prévenu dans cette affaire, le commissaire principal et commandant détaché à la sécurité des installations de la Société minière Bisunzu (SMB), Robert Mushamalirwa Balike.
"La Haute cour militaire fait l'observation suivante : les unités d'origine des policiers ne sont pas reprises sur le bulletin de service fait à Goma le 8 Mai 2021 par Monsieur le commissaire provincial Aba Van Ang François Xavier. Avec liste en annexe des policiers vous reprenant comme commandant détachement, aucune unité d'origine n'est spécifiée. Ici il n' y a que vous et votre commandant second qui avez les unités d'origine. Donc au total 80 policiers, aucune mention de numéro matricule, aucune mention des unités d'origine. Mais d'où venaient tous ces 80 policiers. Alors que selon vous, tous les policiers étaient en règle avec des numéros matricules ? ", s'adresse le premier président de la composition au co-prévenu Robert Mushamalirwa.
Selon le commandant détaché à la sécurité aux installations de la SMB, ce bulletin a été émis par le responsable de la police en province. « Je ne pouvais pas apprendre la hiérarchie l'administration », réagit le prévenu.
La Haute cour militaire va poursuivre avec l'instruction ce mardi 30 mai sur la problématique de la nationalité du député national Édouard Mwangachuchu et vendredi 2 juin, elle va répondre à la demande de liberté provisoire introduite par la partie Mwangachuchu.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo