Contrat chinois: sur les 3 milliards USD d’infrastructures attendus de la partie chinoise, à peine 400 millions USD visibles 

SICOMINES
SICOMINES SA, Joint-venture Sino-Congolaise. Ph. Droits tiers.

Le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le contrat signé le 17 septembre 2008 entre la RDC et un groupement d'entreprises chinoises (GEC) défraie toujours la chronique. La partie congolaise attendait de ce « deal » 3 milliards d’investissements en infrastructures. Dans les rapports de la SICOMINES, la coentreprise créée à l’occasion, à 822 millions de dollars sont documentés. Encore l’IGF n’est pas convaincue.

« Quand vous entrez dans les 822 millions de dollars, avec les surfacturations et des non faits, on est autour de 300 à 400 millions de dollars (…). Ce que nous demandons, c’est que sur les 3 milliards promis nous soient donnés. Selon notre évaluation, nous sommes environ 400 millions », a déclaré lundi l’inspecteur général des finances, Jules Alingete sur RFI.

Retraçant le contexte de la signature de ce contrat, il a expliqué que ce document « a été signé dans un contexte difficile pour le pays ». « On a négocié au rabais, tout en étant à genoux », a-t-il dit. Jules Alingete signale également le fait que la « SICOMINES vend sa production à moitié prix aux entreprises chinoises partenaires dans l’affaire. Cela fait perdre au moins 7 milliards en termes de chiffres d’affaires ».

La demande congolaise est claire: « qu’on essaie de rééquilibrer les gains. Ils ont eu en encaissé plus de 10 milliards de dollars encaissés dans l’exploitation ».