RDC: l’UE met la pression sur le Rwanda pour le retrait du M23 et appelle Kinshasa à « cesser toute coopération entre les FARDC et les groupes armés »

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

L’Union Européenne continue de presser le Rwanda pour peser de son poids afin d’obtenir le retrait des rebelles du M23 des zones occupées dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi au Nord-Kivu.

« Elle exhorte le Rwanda à cesser son appui au M23, et à utiliser tous les moyens pour faire pression sur le M23 afin qu'il se retire des zones occupées, comme prévu dans le plan convenu entre les Chefs d’Etat-Major de l’EAC le 9 février à Nairobi », dit l’UE dans une déclaration ce mardi 14 février.

L’UE avait déjà formulé la même demande en décembre dernier, soutenant les processus de Luanda et de Nairobi en vue d’un retour de la paix dans l’Est. Elle « encourage le déploiement rapide de la force régionale de l’EAC et la poursuite d’un dialogue inclusif ».

L’Union Européenne demande aussi à Kinshasa de « cesser toute coopération entre les FARDC et les groupes armés, notamment les FDLR ».

Plusieurs rapports ont fait état d’une collaboration entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et des groupes armés dans l’est du pays. Par exemple, dans le territoire de Lubero, contre toute attente, selon les sources d’ACTUALITE.CD, les autorités auraient décidé de recourir aux miliciens de UPLC cantonnés à Kalunguta, sur l’axe Butembo-Beni, comme supplétifs pouvant relever les FARDC dans certaines zones en vue d’éviter le vide sécuritaire et éviter ainsi l’échec de ce processus de reddition volontaire. Ce, après les avoir employés dans la riposte contre Ebola (2018-2020) pour sécuriser certains sites de prise en charge des patients dans les zones sous leur occupation. Début juin 2022, d’autres miliciens UPLC, estimés à une soixantaine, seraient venus "relever les FARDC" à Biambwe, à près de 20 km de Nziapanda et ont installé leur base dans un camp abandonné par des militaires.