RDC-élections : future candidate aux provinciales ? Trois choses à savoir selon Mimy Mopunga 

Photo/ Droits tiers
Photo/ Droits tiers

C’est au mois de décembre que vont intervenir, de façon simultanée, les scrutins directs du Président de la République, des députés nationaux ainsi que provinciaux. A l’approche de cette date, Mimy Mopunga formatrice et responsable des projets de formation des potentielles candidates au sein du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) revient sur trois éléments de base. 


1.    Connaître sa circonscription électorale 


Quand on veut gagner un poste au sein de l’Assemblée provinciale, la première des choses à savoir selon Mme Mopunga, est de mieux connaître la circonscription dans laquelle on compte postuler.


« Lors des formations que nous organisons avec des potentielles candidates, on se rend parfois compte qu’elles ont des connaissances générales mais très peu précises par rapport aux milieux où elles espèrent poser leurs candidatures. (…) Connaître sa circonscription voudrait dire donc, identifier les groupes cibles, connaître leurs besoins prioritaires et dresser son plan de réponse. C’est-à-dire tailler vos messages, votre projet de société, toutes vos sorties médiatiques par rapport à ces besoins et les solutions que vous proposez », appuie-t-elle. 


2.    Sonder ses adversaires politiques


La deuxième chose à savoir, poursuit Mme Mopunga, est d’avoir une connaissance des autres candidats qui convoitent le même poste. 
« Vous avez intérêt à bien connaître ceux qui ont été élus députés provinciaux avant vous, connaître celles et ceux qui comptent postuler aux mêmes postes, scruter leurs messages et discours. Cela vous donne une longueur d’avance. Vous savez déterminer les points forts et les faiblesses. Cela vous permet également de mieux tailler vos présentations ». 


3.    La loi électorale


C’est ce qui forme pour Mme Mopunga, le troisième élément clé pour une candidate aux provinciales. Connaître la Loi permet de bien cadrer son action politique. « Ici, je parle du mode de scrutin retenu par la loi, du quotient électoral (Résultat de la division du nombre des suffrages valablement exprimés, par le nombre de sièges à pourvoir par les différentes listes présentées, NdlR). C’est aussi de savoir ce que dit la loi concernant la campagne électorale. Ces éléments réunis vous permettront de bien orienter votre campagne électorale, d’atteindre les cibles et fixer votre action politique ». 


Pour rappel, Mimy Mopunga est politologue de formation. Après ses études, elle a travaillé dans une organisation de la société civile axée sur la défense des droits humains, justice et libération à Kisangani. Elle a aussi exercé la politique active à Goma, ensuite à Kinshasa en tant que députée pendant la transition 1+4 (2003). À l'issue de son mandat, elle a réintégré la société civile à travers le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) et le réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (AWLN) jusqu’à ce jour.

Prisca Lokale