Durant quatre jours, le pape François a prononcé des discours importants en République Démocratique du Congo. De la politique à l’environnement, en passant par la dévotion à l’œuvre de Dieu, la paix, l’humanisme ou la corruption, chacune de ses allocutions ont suscité de vifs débats.
« Nous sommes dans une année électorale. Certaines déclarations du pape concernent directement le comportement des politiciens comme celui de la population durant cette période », affirme-t-elle.
En effet, en 2023, la République Démocratique du Congo va organiser ses troisièmes échéances électorales conformément à la Constitution. Les deux précédentes se sont soldées par des résultats contestés au niveau des organisations de la société civile ou des églises.
Nelly Bauma explique que « lorsque les élections approchent, les politiciens manipulent la population pour tirer leurs intérêts, le peuple, qui n’a toujours pas compris le jeu, se laisse emporter. A travers ses messages, le pape nous a appelés à comprendre que l’avenir de ce pays dépend de chaque action que nous posons aujourd’hui, il dépend entièrement de nous. Ainsi, avec le désir de se mettre au service des populations, les politiciens regarderont moins à leurs intérêts. En prenant en main son avenir, la population ne va pas se laisser corrompre ».
Par ailleurs, elle s’attend à un soutien de la communauté internationale au développement du pays, mais aussi à un effort au niveau local.
« Le pape l’a si bien dit, le Congo n’est pas une mine à exploiter ni une terre à piller. Pour déployer son potentiel à travers le monde, le Congo a besoin du développement. Et je pense que le Pape a lancé cet appel au niveau mondial. Enlever les mains qui pillent, qui exploitent illicitement les ressources de la RDC, soutenez son développement en y investissant dans les projets qui profitent en grande majorité à la population. Poursuivez les accords de paix et respectez les engagements (…) Tout ce que nous attendons en ce moment, c’est la considération pour ces déclarations du pape. A présent, il faut prendre conscience de toutes les déclarations du pape et les mettre en œuvre », a-t-elle soutenu.
Pour rappel, le pape François a séjourné à Kinshasa du 31 janvier au 03 février. Il a quitté le sol congolais cet avant-midi accompagné au pied de l’avion par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Prisca Lokale