Kongo Central: un sous-commissariat de la police incendié à Kinzau-Mvuete après le décès d’un homme qui a subi des traitements dégradants au cachot 

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Service infographie/ACTUALITE.CD

Un homme est mort dimanche dernier dans un cachot au sous commissariat de la police à Kinzau-Mvuete (territoire de Seke-Banza), à 60 kilomètres à l'ouest de Matadi. Selon la société civile locale, l’homme a été arrêté pour une affaire de conflit de terre et  aurait subi des traitements dégradants de la part de geôliers. 

"C'est là que la victime serait battue à mort par deux policiers sur ordre de leur commandant mieux identifié sous l'appellation de Samba Olonga. Acheminé urgemment à bord d'un tricycle, par l'un de ses bourreaux au centre de santé de référence de Kinzau-Mvuete sous prétexte d'une personne malade. Les infirmiers qui l'ont accueilli n'ont fait que constater le décès de l'infortuné. Informé, le policier a abandonné le corps sans vie avant de disparaître dans la nature", précise Mambo Loko, activiste des droits de l’homme et membre de la société civile locale. 

Ce décès a suscité la colère des jeunes qui se sont attaqués au commissariat de la police locale qu’ils ont incendié. 

L'administrateur du territoire de Seke-Banza, Bienvenu Ndunga Dia Nkabu dit regretter l'acte posé par les jeunes en colère. 

"Je regrette que tous les dossiers des justiciables aient été brûlés, il ne reste plus rien dans ce poste de police", a-t-il déclaré.

Et d'ajouter : "Les policiers ne devraient pas agir de cette manière. La vie d'un être humain est sacrée. Après son arrestation, la victime était un présumé qui devait être bien encadré et non subir un traitement qui l'a amené jusqu'à la mort. Chose que je regrette".

Dany Kinda-N'zita, à Matadi