RDC: nouvelle aide de l’Union européenne pour faire face à la crise alimentaire

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La RDC va bénéficier d’une allocation de 25 millions EUR de l’Union européenne pour renforcer ses capacités de production agricole et la résilience des systèmes alimentaires en vue d’une meilleure sécurité alimentaire.

En effet, l’octroi de cette enveloppe s’inscrit dans le cadre d’un soutien plus large et immédiat de l’UE aux systèmes alimentaires dans les pays partenaires d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique afin d’aider les populations vulnérables à surmonter les conséquences de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.

« La RDC, avec le Niger, a le montant par pays le plus élevé de cette enveloppe. Ceci ne permettra certes pas de résorber la crise alimentaire que connaît le pays mais démontre que l’UE se tient aux côtés de ses partenaires en ces moments difficiles », déclare Matilda Schedwin, Cheffe de Délégation adjointe de l’UE en RDC.

Dans sa stratégie, l’Union Européenne affirme qu’elle vise directement les principales agglomérations urbaines du pays. Ainsi, l’enveloppe décaissée permettra de renforcer les capacités de production alimentaire autour des paysages de Virunga, de Yangambi, de l’Upemba et des zones périphériques de Kinshasa afin d’alimenter à la fois les zones rurales de ces paysages et les agglomérations de Goma, Kisangani, Lubumbashi et Kinshasa.

« La mise en œuvre de ce programme se fera à travers des subventions aux gestionnaires de trois aires protégées concernées ; tous ont déjà une longue expérience dans la mise en œuvre de programmes agricoles. L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sera également mise à contribution pour des actions liées au besoin en semences de bonne qualité et en services de conseil agricole », dit l’UE dans son communiqué.

Selon l’UE, plusieurs filières agricoles pourront ainsi être développées pour permettre la nécessaire diversification des systèmes alimentaires. Dans cette dynamique, les filières agricoles suivantes (liste non-exhaustive) seront appuyées, en fonction des spécificités de chaque zone d’intervention : manioc, patate douce, pomme de terre, maïs, riz, niébé, arachide, haricot, banane plantain, les cultures maraîchères, la pêche et le petit élevage (chèvre, porc, lapins, volaille...).

Cet appui répond aux principes de solidarité, d’aide d’urgence et d’accessibilité, qui caractérisent la réponse de l'Union européenne au problème mondial de sécurité alimentaire.

Thérèse Ntumba