RDC-Angola : tenue d'un atelier à Kananga sur la gestion des flux migratoires et des frontières

Atelier migratoire Kananga
Ph. ACTUALITE.CD

Il se tient depuis ce mercredi 12 octobre, dans la salle des réunions du centre catholique Thabor de Kananga, un atelier du comité technique provincial du projet " promouvoir la stabilisation des communautés frontalières par le biais des solutions durables pour les flux migratoires mixtes et une gestion efficace des frontières entre l'Angola et la RDC " mis en œuvre par l'organisation mondiale des migrations, OIM et le haut commissariat  pour les réfugiés sur financement du Fond des nations unies pour la consolidation de la paix connu sous l'acronyme anglais PBF.

Selon les documents de référence présentés à l'ouverture de cet atelier, ce projet vise la promotion de la coexistence pacifique et  l'amélioration de la sécurité humaine le long de la frontière entre les deux pays en contribuant à une gestion efficace des frontières et à des solutions durables pour les populations en mouvement.

Les objectifs du projet découlent du constat fait sur le terrain quant à la porosité des frontières entre les deux pays, qui facilite un niveau élevé des mouvements des personnes et d'échanges transfrontaliers ainsi que des flux de réfugiés et de personnes déplacées internes en période de conflit.

A titre d'illustration, les importants mouvements de migration irrégulière enregistrés en 2017 en marge du conflit Kamuina Nsapu au Kasaï ont poussé 35.000 congolais à trouver refuge en Angola. A côté de ce conflit, il y a aussi  ceux liés aux rivalités politiques et à la cohabitation difficile entre les communautés qui se disputent l'accès aux ressources et qui entraînent aussi des déplacements et une détérioration des conditions de vie.

De façon claire, le projet se donne pour finalité de réduire les facteurs de conflits existants et émergents, la mise en place des conditions de retour volontaire et de réintégration dans les zones de retour prioritaires en RDC.

Selon les enquêtes menées en Angola, de 35.000 congolais connus qui avaient trouvé refuge dans ce pays à la suite du conflit Kamuina Nsapu, 25000 congolais sont rentrés et 10000 autres hésitent en raison de l'absence d'un soutien à la réintégration et de facteurs de conflit non traités susceptibles de constituer une instabilité et des déplacements futurs.

Le vice-gouverneur du Kasaï Central Martin Makita, qui a ouvert l'atelier et qui en est le coordonnateur, a engagé les participants parmi lesquels les officiers de la DGM, les agents de la commission nationale des réfugiés, de la police nationale de l'hygiène aux frontières et des organisations non gouvernementales locales à explorer toutes les possibilités pour atteindre les objectifs du projet.

Sosthène Kambidi, à Kananga