RDC : quid de la "ville Kitoko", le projet générateur de plus de 500 000 emplois directs et indirects

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Maquette du projet de construction de la ville Kitoko. Ph. Droits tiers.

La réalisation de la première phase du grand projet immobilier Kitoko - le projet d'extension de la ville de Kinshasa - évolue à pas de tortue. Cette nouvelle ville intelligente que prévoit construire le Gouvernement devrait permettre la création de plus de 500 000 emplois directs et indirects et amorcer une relance économique certaine avec des effets induits sur l’économie d’échelle et l’économie circulaire.

Selon le Gouvernement, la sous-traitance en faveur des entreprises locales sera également favorisée. Une occasion alléchante pour les PME locales. 

La réalisation de ce projet est vivement souhaitée pour favoriser l’emploi des jeunes qui demeure un problème crucial en RDC. D’après le dernier sondage U-report du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), 78 % des jeunes interrogés n’ont pas de travail. En outre, 25% des jeunes ne trouvent pas des opportunités d’emploi dans leurs filières d’études. L’administration publique, les entreprises privées ainsi que les ONG ne leur offre pas assez d’opportunités de travail après leurs études. Les 500 000 emplois que vont générer la ville Kitoko vont énormément aider la jeunesse. 

Le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi avait déclaré son intention de poser la première pierre lançant les travaux de la ville Kitoko le 30 juin dernier. Chose qui n'a pas été réalisée. 

« La ville est en gestation. J’ai reçu l’architecte qui travaille dessus avec mes équipes. C’est un sénégalais. Nous avons pris beaucoup de contacts en Égypte et aux Émirats arabes unis. Nous sommes en contact avec beaucoup de bailleurs des fonds. Elle sortira des terres très bientôt, je l’espère. D’après l’architecte, je poserai la première pierre à l’endroit qui a été désigné. C’est après l’aéroport de N'djili », avait dit Félix Tshisekedi à la communauté congolaise d’Abidjan en marge de sa participation à la 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).

D'après le gouvernement, deux préalables entrent en ligne pour la réussite de ce projet. Il s'agit de la création d’une agence publique d’exécution des travaux et la création d’une industrie publique de production des matériaux. 

Ce vaste pôle urbain désigné par l’ingénieur architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atepa (73 ans) a été confié à Income, un consortium égyptien. L'étude de faisabilité a été réalisée et avalisée par le cabinet anglo-américain Deloitte.

Contexte 

C’est en février 2021 que Félix Tshisekedi avait assisté au Caire à la signature du contrat pour la réalisation de Kitoko.

Selon la maquette, Kitoko s’étendra sur 30 000 hectares à 40 Km du centre-ville et à 15 Km de l’Aéroport de N’Djili. De cette superficie, 10 000 ha vont être dédiés aux voiries, 10 000 ha aux technopoles agro-alimentaires, le foncier devait occupé 10 000 ha aussi. Une cité gouvernementale, un palais de congrès, un palais de justice, des hôpitaux devraient également y être érigés. 

La première phase du projet qui comprend diverses constructions coûtera environ 4 milliards USD va durer 5 ans. Plusieurs partenariats sont sollicités pour bouclé le financement de cette étape cruciale.

Jordan MAYENIKINI