RDC : le gouvernement chargé de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois relatives au phénomène de mariage précoce des jeunes filles

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Photo d'illustration

La question relative au phénomène de mariage précoce des jeunes filles en République Démocratique du Congo a été abordée dans la communication du Président Félix Tshisekedi lors de la 60e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 1 juillet 2022 en présentiel à la Cité de l'Union Africaine.

D'entrée de jeu, Félix Tshisekedi a rappelé que le mariage précoce est un phénomène social qui a des ramifications sociologiques et culturelles, il découle d'une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou au corvée domestique.

En dépit des lois et instruments internationaux de protection des droits de l'enfant que la République Démocratique du Congo a respectivement promulgués et ratifiés telle que la convention internationale des droits de la protection des enfants ainsi que les lois y afférentes, a-t-il indiqué, il s'observe une recrudescence de phénomène de mariage précoce des jeunes filles dans certains cas, les petites filles sont offertes en mariage en compensation des dettes de leurs parents, ce qui constitue une forme d'esclavagisme.

"Toutes ces pratiques de font en violation totale des lois y afférentes, certaines mesures urgentes doivent être prises pour stopper ce fléau qui gangrène notre société et compromet l'avenir de nos enfants. La ministre d'État, ministre de la justice et garde des sceaux a été chargée de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en la matière sur toute l'étendue du territoire national. Il est important qu'une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et réalisée plus particulièrement dans les milieux ruraux" recommande Félix Tshisekedi dans le compte rendu fait par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.

Et de poursuivre :

"Par conséquent, le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, le ministre d'État, ministre du budget, le ministre des Finances et les ministre des affaires sociales et la ministre du genre, famille et enfant sont chargés chacun en ce qui le concerne à agir avec célérité sur le dossier y relatif".

Selon l'UNICEF, en République Démocratique du Congo, la situation de la jeune fille demeure préoccupante au regard des violences de toutes sortes dont la jeune fille est victime. Malgré l’adoption de la Convention pour l’élimination de toutes sortes de discriminations à l’égard des femmes et de la Loi Portant Protection de l’Enfant en 2009, les jeunes et les petites filles sont encore victimes de violences basées sur le genre, particulièrement le mariage d’enfants et le travail domestique.