RDC: la société civile du Nord-Kivu dit non aux tentatives de briser la cohésion nationale et de déstabiliser l'IGF après le propos de Jules Alingete sur l'insécurité dans l'Est

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Jules Alingete

La société civile du Nord-Kivu a donné de la voix au sujet de la multitude des réactions des acteurs politiques congolais sur la récente déclaration de l'inspecteur général, chef de service de l'inspection générale des finances, Jules Alingete sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC. Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 5 mai 2022 à Goma, la société civile du Nord-Kivu a dit suivre avec attention soutenue les escalades communicationnelles faisant suite au discours tenu par le chef de service de l'IGF, Jules Alingete lors de son séjour de travail à Houston aux États-Unis d'Amérique. 

« La société civile forces vives du Nord-Kivu prend acte du fait de fournir des explications à l'opinion nationale et des regrets présentés mais elle regrette de constater que certains compatriotes, en l'occurrence les acteurs politiques de mauvaises intentions veulent se taper de la santé politique en brandissant ces propos comme un élément démontrant l'animosité des congolais de l'Ouest envers ceux de l’Est », lit-on dans ce communiqué de presse dont ACTUALITE.CD s'est procuré une copie. 

En effet, lors de son récent séjour à Houston aux États-Unis d’Amérique, l'inspecteur général chef de service de l'IGF, Jules Alingete avait affirmé, dans un exposé devant les investisseurs américains : 

« Je réaffirme que la RDC est un pays safe, il n’y a pas de guerre au Congo en dépit de quelques poches d'insécurité créées à l'Est du pays par des groupes armés pilleurs de nos ressources ».

Ces propos avaient choqué plusieurs congolais, surtout ceux de l'Est du pays. Plusieurs acteurs politiques avaient même demandé la destitution, par le Président de la République, de Jules Alingete du poste de l'inspecteur général des finances, chef de service à l'IGF et à retirer ces propos. Des initiatives au niveau du Parlement ont même été déclenchées, notamment par le député Jackson Ause et le sénateur José Makila qui ont demandé que Jules Alingete soit invité respectivement à l’assemblée nationale et au sénat en vue de clarifier ses propos devant la représentation nationale. 

«  La société civile forces vives du Nord-Kivu attire l’attention des acteurs politiques de toute tendance confondue que cette tentative de chantage et de manipulation est plus dangereuse et peut porter atteinte à la cohésion nationale. D'autres encore, ceux qui sont traqués par l'IGF pour mauvaise gestion des finances publiques veulent s'en servir pour l'affaiblir alors qu'elle a réalisé des avancées notables dans la sécurisation et la  discipline de gestion des finances publiques », ajoute le document. 

La société civile du Nord-Kivu demande enfin aux autorités étatiques, aux acteurs politiques et à toute la population congolaise « à ne pas mordre aux appâts de la manipulation visant à diviser les congolais mais aussi à déstabiliser l'IGF ». 

Réagissant à la colère et critiques suscitées en RDC par ses propos, l'inspecteur Jules Alingete regrette le fait que ses propos soient sortis du contexte et mal exploités pour nuire à sa personne.

« Le Chef de Service regrette vivement l'exploitation malencontreuse de ses propos par certaines personnes instrumentalisées par les prédateurs qui agissent dans l'ombre, espérant toujours un jour, mettre fin à la traque dont ils sont victimes et affirme qu'il a toujours, comme tout Congolais., compati à la douleur de nos frères et soeurs de la partie Est de notre pays, victimes de la barbarie terroriste des groupes armés, contre laquelle le PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, le GOUVERNEMENT et les FARDC ne ménagent aucun effort pour l'éradiquer », lit-on dans une mise au point du service de communication de l'IGF.

Jonathan Kombi, à Goma