Denis Kadima se montre prudent dans la planification des opérations électorales. Il veut avoir toutes les garanties possibles. En présentant la feuille de route du processus électoral et des contraintes qui peuvent avoir une incidence sur le calendrier électoral, il avait insisté sur l’attention particulière à accorder à la mutualisation des efforts dans le cadre des opérations de recensement et d’enrôlement des électeurs. « La lenteur dans la mutualisation des opérations d’identification de la population, de recensement de la population et de l’habitat ainsi que de l’enrôlement des électeurs est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes de délai constitutionnel », avait-il déclaré.
Ce lundi, répondant à une question de ACTUALITE.CD sur ces craintes, Jean-Michel Sama Lukonde a apporté quelques précisions: « En 2023, nous irons aux élections avec une carte d’électeur. Mais, nous estimons que c’est important que nous commencer le processus vers la carte d’identité. N’oublions pas que récemment, il y a eu des incompréhensions vis-à-vis du recensement général de la population et de l’organisation des élections ».
Et d’ajouter:
« Nous voulons rester le prudent possible pour garantir que dans le cadre du processus électoral de 2023, c’est la carte d’électeur. Cela n’empêche pas qu’on puisse constituer le fichier national d’identification de la population. La CENI peut y contribuer aux côtés de l’ONIP, sans pour autant que chaque organe perde son autonomie. C’est cela l’objectif ».
Selon le premier ministre, cette mutualisation se fera sans sans handicaper l’autonomie et les délais contraignants de la CENI: « La discussion est au niveau du gouvernement, l’option a été levée et décret adopté en conseil des ministres dans le cadre de cette mutualisation. Besoin d’assurer, surtout pour la CENI qui a des délais les plus contraignants, que ces opérations ne puissent pas l’empêcher d’atteindre ses objectifs. Nous pensons que c’est possible. Je tiens à apporter ces précisions, comme cela on aura pas de confusion ».
Selon le gouvernement, le début des opérations couplées doivent avoir lieu sur le terrain au mois de juillet. Selon les premières estimations, elles doivent durer entre 10 et 18 mois.