TIC: à l'initiative de Internet Society, des experts réfléchissent sur les enjeux et opportunités pour la croissance du taux de pénétration de l'internet en RDC

Réflexion sur l'amélioration de taux de pénétration d'internet en RDC
Réflexion sur l'amélioration de taux de pénétration d'internet en RDC

Internet Society Chapitre RD Congo (ISOC RDC) a organisé mercredi dernier un séminaire virtuel sur les "enjeux et opportunités pour la croissance d’internet en République Démocratique du Congo, cas des FAI”.

Lors du séminaire en ligne, divers interlocuteurs ont abordé tour à tour la question du développement d’internet du point de vue technologique, législatif, investissement et taxation  en favorisant le développement des FAI. Ce séminaire est en phase avec: 

Les objectifs généraux de l’axe I. définissant le pilier Infrastructures du Plan Stratégique du Numérique du Plan National du Numérique Horizon 2025 (PNN) : l’axe I.1 qui vise à généraliser l’accès large bande pour les citoyens, les ménages, les entreprises et les services publics en promouvant le déploiement cohérent du dernier kilomètre (last mile) pour l'accès à Internet, renseigne les organisateurs. 

Et l’axe I.2 qui vise à augmenter le taux d’usage d’internet et la pénétration des TIC en faveur de l’économie de la donnée en facilitant pour le grand public l’importation et l’acquisition des équipements numériques (serveurs, ordinateurs, tablettes, etc.).

ISOC RDC soutient le développement de l'infrastructure internet et des communautés techniques à travers ses projets tels que l’implémentation des réseaux communautaires et la formation technique des équipes chargées de leur opérationnalisation.

"La conception et la délivrance de  différentes formations permettant aux populations rurales d'appréhender internet et son usage. Les domaines prioritaires de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine dont l’objectif 10 vise à accélérer la mise en place d'infrastructures de qualité à travers l’Afrique afin d’améliorer la connectivité de l’Afrique en matière de communications et des infrastructures; 

L’objectif 9 des Objectifs de Développement durable des Nations unies: construire des infrastructures résilientes, promouvoir une industrialisation inclusive et durable et encourager l'innovation, compte tenu de ses sous-objectifs sur: -accroître sensiblement l'accès aux TIC et s'efforcer de fournir un accès universel et abordable à internet; -soutenir la technologie et l'innovation nationales dans les pays en développement, notamment en assurant un environnement politique propice à la diversification industrielle et à la croissance économique".

Plusieurs recommandations ont été formulées afin d'enrichir la feuille de route de Internet Society Chapitre RDC en vue de rendre l'internet une ressource accessible à tous et partout. Il y a notamment:

• Possibilité de membership à GSMA pour un groupement de FAIs startup,

• L’ARPTC doit assurer transparence et lisibilité sur les procédures, les délais et les coûts de licence pour opérer en RDC en tant que FAI;

• Établir des indicateurs de marché de l’internet fixe en RDC par l’ARPTC,

• Conscientiser les FAIs pour fournir les statistiques adéquat pour le suivi des indicateurs de marché;

• Commande d’une étude pour établir un état des lieux de l’Internet fixe en RDC;

• Réseauter et rassembler tous les nouveaux décideurs FAI non membres de ISPA et les encourager à rejoindre ISIPA;

•Remodeler ou établir de nouveaux titres d’exemption pour développer l’infrastructure Internet;

• Adresser la problématique des investissements et hauteurs des investissements pour le domaine de l’accès à Internet.

Tony Munongo, conseiller PTNTIC à la Primature a souligné que les réflexions du gouvernement congolais s’inscrivent dans « le cadre du plan national du numérique horizon 2025. ». Il a insisté sur la mise en place d'un cadre légal et fiscal pour booster l'écosystème.

Pour la République Démocratique du Congo, seul 12,5% de la population utilise internet contre une moyenne de 33,05% en Afrique Sub Saharienne (source: Banque Mondiale, 2019)

Les FAI communautaires peuvent répondre à cette lacune. Les sections locales construisent et exploitent des réseaux couvrant le dernier kilomètre (last mile) de leurs communautés en échange d'abonnements mensuels. Comme ils sont proches de leur zone de service, ils ont des coûts de maintenance inférieurs, ce qui leur donne un avantage sur les grands FAI. De plus, les FAI communautaires contribuent au développement durable car ils ne dépendent pas des subventions gouvernementales pour continuer à fonctionner. Ils sont auto-démarrés, autonomes et créent des emplois locaux, ce qui est bon pour l’économie.

Clément Muamba