Des journalistes et des membres d'organisations de défense des droits de l'homme ont manifesté cette avant-midi à Bukavu. Ces derniers réclament une justice équitable pour la journaliste Charline Kitoko décédée sous les coups de son mari à Kamituga dans la province du Sud-Kivu.
" Les journalistes et les défenseurs des droits humains condamnent avec la dernière énergie le meurtre de madame Charline Kitoko et exigent un procès juste. La vie est sacrée, la femme mérite mieux que ça, nous disons non aux violences conjugales faites aux femmes du Sud-Kivu" pouvait-on lire sur les calicots des manifestants.
Partis du bureau de l'association des Femmes des médias AFEM, le point de chute était le gouvernorat de province où un mémorandum adressé à plusieurs autorités a été déposé.
" Les organisations de défense des droits de l'homme et les médias signataires du présent mémo après analyse constatent que le meurtre de la journaliste Charline Kitoko est un acte de grave cruauté et de méchanceté de la part de son mari mais également une violation flagrante des prescrits de l'article 14 de la constitution qui disposent que " la personne humaine est sacrée" et n'ayant aucun doute à ce sujet, l'auteur mérite condamnation" stipule le mémorandum déposé au gouvernorat.
Les différentes associations qui ont participé à la marche exigent une audience foraine pour juger le coupable.
" Avec fermeté, les organisations et médias signataires exigent des garanties de non répétition à travers la tenue d'une audience publique en chambre foraine au lieu du crime, c'est à dire au domicile de la victime pour juger son mari auteur du crime pour lequel vous êtes saisis ce jour" souligne le mémorandum.
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Charline Kitoko Safi journaliste à Vision Shala FM de Kamituga est décédée des coups et blessures que lui a asséné son mari. Son mari est aux arrêts à la prison centrale de Kamituga dans le territoire de Mwenga indiquent plusieurs sources dont son grand frère et son avocat.
Justin Mwamba