RDC:  l’ODEP propose la réaffectation des fonds destinés aux institutions inutilement budgétivores comme le CNSA au profit du financement de la gratuité de l’enseignement 

Élève
Les élèves d'une école primaire/Ph. ACTUALITE.CD

Au cours d’une conférence de presse organisée ce vendredi à Kinshasa, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a fait l’autopsie de l’exécution de la  loi de finances 2021.  L’ONG a constaté que l'exécution du budget reste marquée par l'affaiblissement des institutions à caractère social. 

« Les dépenses de la santé, éducation, agriculture et infrastructures sont restées faiblement payées au cours de la période. 80% de décaissement concerne les rémunérations en lieu et place des investissements. Les institutions phare du pays sont trop gourmandes. La présidence de la République (211,6%), l'assemblée nationale (103%), le sénat (133%) et la primature  (131%) ont vu leurs dépenses exploser en 9 mois », dit-elle.

L’ODEP constate aussi « l’échec du financement de la gratuité de l’éducation ». Selon elle, il manque toujours 1,25 milliards $ nécessaires pour couvrir les besoins réels de la gratuité de l’enseignement de base ; des écoles surfacturées à plus de 1 million $ au Kasaï-Oriental, dans le cadre des projets financés par le Fonds de promotion de l’industrie (Fpi) par les équipes de la présidence de la République : le Complexe scolaire Kanganga ; CS 4 Janvier par exemple à Mbuji-Mayi ».

L’ODEP propose une solution: « Il est possible d’ajouter 100 dollars à l’enseignant considérant la masse salariale de 824 707 252 $ pour un effectif déclaré de 608 549  enseignants en 2021, si le gouvernement opte pour la suppression des institutions budgétivores, telles que le CNSA et réduire son train de vie ».