Sud-Kivu : les chefs de travaux et assistants d'une vingtaine d'établissements publics sont effectivement entrés en grève sèche

Photo ACTUALITE.CD.

Les chefs de travaux et assistants d'une vingtaine d'établissements publics du Sud-Kivu réunis au sein du Syndicat national des chefs de travaux et assistants (SYNACASS) ont amorcé une grève sèche ce mercredi 5 janvier 2022.

Ils revendiquent l'amélioration de leurs conditions salariales.

« Je ne travaille pas pour un salaire de misère. Les CT et assistants exigent un salaire décent ainsi que la mécanisation des N.P et NU », écrivent les scientifiques de l'ISDR Bukavu et ceux de l’ISP.

« Les chefs de travaux et assistants ne sont pas des étudiants. Ils assurent les enseignements et dirigent les travaux scientifiques. Ils méritent la considération et un salaire juste de la part de l'État congolais. Rendez-nous notre dignité, payez-nous notre argent, payez nous un salaire digne des formateurs d'élite », écrit, à son tour, la coordination provinciale du  SYNACASS Sud-Kivu.

« Le personnel scientifique de l'UOB décide la cessation des activités scientifiques à partir de ce 5 janvier. Les CT et assistants ne sont ni esclaves, ni vassaux scientifiques. Ils assurent les enseignements et dirigent les travaux scientifiques à l'UOB », ajoutent ceux de l'Université officielle de Bukavu.

« Nous CT et assistants de la RDC réclamons au gouvernement congolais un salaire décent, le paiement de tous les agents N.U et N.P pour un enseignement de qualité. Non à un salaire médiocre. Nous remarquons l'amélioration de nos conditions salariales », rajoutent les CT et assistants de l'ISTD Mulungu.

Pour la présidente provinciale du syndicat des chefs des travaux et assistants du Sud-Kivu, cette grève vise à dénoncer l’injustice qui a élu domicile dans le secteur de l’enseignement.

« Nous grevons pour dire non à l'injustice dans le paiement des salaires. Le salaire d'un mois d'un député national est plus que celui de 120 mois d'un chef de travaux.  L’écart est trop considérable et injustifié lorsqu’on sait qu’un Professeur ordinaire touche plus de 1350 dollars  tandis qu’un Chef de Travaux touche, après soustraction de 15% de l’IPR environ 260$ (526.000 FC) tandis qu’un Assistant touche 109$ (218.000 FC) soit moins qu’un chauffeur, un jardinier à la primature ou ailleurs. Ce qui est anormal et inadmissible pour un Etat qui vise des progrès multiformes », a dit, à ACTUALITE.CD, Brigitte Akonkwa, présidente du SYNACASS Sud-Kivu.

Et d'ajouter :

« Les chefs de travaux et assistants de 27 établissements publics ont répondu à cet appel sur les 28 que compte la province. Tout ceci c'est parce qu'il y a une mesure de Thomas Luhaka, qui dit que tous les chefs de travaux qui n'ont pas encore le diplôme du troisième cycle seront remerciés ».

Cette grève touche presque toutes les provinces.

Justin Mwamba