Kasaï Oriental : à leur tour, les chefs de travaux et assistants en grève

Batiment universitaire
Illustration/Ph. droits tiers

La décision est tombée ce mercredi 5 janvier. Comme dans plusieurs provinces, les chefs de travaux et assistants des établissements publics du Kasaï Oriental sont entrés en grève. Réunis au sein du Syndicat national des chefs de travaux et assistants (SYNACASS), ce personnel scientifique dit déplorer le traitement injuste, dégradant, ignoble, éhonté leur infligé par l'État.

Selon le chef de travaux Léon Kanku, président du SYNACASS, ils dénoncent aussi, d’une part, le fait que le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) demande au CT n'ayant pas fait le DEA de quitter le corps scientifique et d'autre part son incapacité à satisfaire les conditions requises par la loi, soit l'allocation de l'équivalent de 300$ chaque mois à chaque chef de travaux pour lui permettre de mener des recherches.

Toujours d’après la même source, les CT et les assistants exigent à l'État de faire preuve de justice d'équité en payant aux assistants la moitié du traitement d'un professeur ordinaire et effectuer la même opération à chaque augmentation salariale faite aux professeurs, c'est-à-dire que la prime des CT et assistants ne puisse pas être fixée par référence à l'arrêté interministériel N°ESURS/CABMIN/0036/99 du 25 juin 1993 ; de mécaniser les 28.680 nouvelles unités et payer environ 6000 CT à leur grade réel et accorder des bourses à tous les assistants et CT dans le but d'assurer la relève souhaitée.

Les membres du SYNACASS demandent l'intervention personnelle du chef de l'État dans ce dossier. Ils invitent le gouvernement à répondre à leurs désidératas et au ministre de l'ESU d'accompagner leur lutte.

Marie-Jeanne Molly Mupela, à Mbuji-Mayi