Jeudi 2 décembre, l’Ambassade de Belgique, la Délégation de l’Union européenne et ONU Femmes ont organisé une conférence-débat avec des parlementaires et personnalités influentes sur l’appui à apporter aux candidates et électrices au prochain scrutin de 2023.
En effet, une étude d’ONU Femmes montre qu’aux dernières élections nationales de 2018, les candidates se sont mieux fait élire que leurs homologues masculins, ce qui montre que les congolais.es sont prêt.es à voter pour des femmes. Les réformes électorales prévues lors de la session en cours du parlement se révèlent être une opportunité pour les élu.es et la société civile afin de faire un plaidoyer pour favoriser l’organisation d’élections libres, inclusives, transparentes et renforcer la participation des candidates et des électrices.
En dépit de l’article 14 de la Constitution congolaise qui introduit la notion de représentation équitable des femmes dans les institutions nationales, provinciales et locales, la participation politique semble encore hors de portée pour de nombreuses femmes. La loi électorale actuelle répète cette nécessité de prise en compte des femmes, mais ne l’assortit d’aucune obligation ou conséquence sur la recevabilité́ des listes électorales.
Une représentation paritaire des femmes dans les assemblées législatives est pourtant directement liée à une attention accrue aux questions relatives aux femmes. Elle constitue une condition préalable fondamentale à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, l’égalité des sexes ainsi qu’au développement durable et à l’enracinement de la démocratie.
L'Union Européenne s'est engagée à renforcer compétences et capacités des défenseurs de la cause des femmes. Lors de la conférence-débat sur la participation des candidates et électrices aux élections de 2023, la Conseillère en politique de l’Union Européenne a demandé aux femmes congolaises de secouer non le berceau mais le système.
Les élus, femmes et hommes, ministres, ont décidé de renforcer l'arsenal juridique, de se mobiliser pour les élections locales et donner la parole à la femme à la base et organiser le lobbying au sein des assemblées.
La conférence-débat a eu lieu durant la campagne des « 16 Jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles ».
Un événement international annuel qui fête ses 30 ans cette année et a débuté́ le 25 novembre, date dédiée à la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se poursuivra jusqu’au 10 décembre, date de la Journée internationale des droits humains.
Cette campagne sert de cadre aux personnes et organisations du monde entier qui appellent à l’action pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. La couleur orange, qui fait le lien entre les activités de la campagne, représente un avenir meilleur, exempt de violence à l’égard des femmes et des filles.
Prisca Lokale