Marché des batteries et voitures électriques en RDC : Albert Yuma insiste que le développement industriel de la chaîne de valeur se fasse avec les entreprises africaines 

Les travaux de DRC-Africa Business Forum ouverts mercredi se clôturent ce jeudi 25 novembre à Kinshasa. Organisés en partenariat avec la commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique (CEA), ces assises ont pour thème « Développer une chaîne de valeur régionale autour de l'industrie des batteries électriques et un marché des véhicules électriques et des énergies propres ».

Prenant la parole en sa qualité de Président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma dit espérer que les retombées de ces travaux seront bénéfiques pour tout le monde. Il a insisté sur le fait que le développement industriel de la chaîne de valeur des batteries et véhicules électriques se fasse avec les entreprises africaines.

« Mais pour que cette opportunité se concrétise pour l'Afrique en général et pour la RDC en particulier, il est absolument nécessaire de remplir certaines conditions pour ne pas dire respecter certains prérequis pour d'autres secteurs privés. Il est impératif que le développement industriel de la chaîne de valeur des véhicules électriques se fasse avec les entreprises africaines. Cela veut dire afin que mon propos soit absolument clair que les entreprises qui seront impliquées à toutes les étapes de la chaîne de valeur devront être majoritairement à capitaux africains », a souhaité Albert Yuma, Président de la Fédération des Entreprises du Congo.

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Il explique : « Pourquoi ? Tout le monde connaît le potentiel minier de la République Démocratique du Congo mais trop peu, trop peu nombreux sont ceux qui se rappellent que celui-ci était tenu majoritairement par des intérêts étrangers qui par les vicissitudes de l'histoire puis par le mécanisme du marché sont devenues les véritables propriétaires. Le résultat est que nous ne profiterons pas suffisamment des richesses extraites de notre sous-sol et que les vraies richesses sont captées ailleurs ».

M. Yuma estime que pour ce nouveau projet les choses doivent changer. Il a salué le fait que le Chef de l'État a fait du sujet du rééquilibrage du partage des revenus des ressources naturelles notamment dans le secteur minier un des axes forts de son action.

« Combien de fois, combien de fois nous devons répéter qu'il faut que les choses changent », lance-il, rappelant le vœu de Félix Tshisekedi de faire « du sujet du rééquilibrage du partage des revenus de nos ressources naturelles et notamment dans le secteur minier un des axes forts de son action et ce forum aujourd'hui en est un bel exemple ». 

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DRC-Africa Business Forum, prévu sur deux jours, a débuté en présence du président zambien Hakainde Hichilema, de délégués de plusieurs pays (Maroc, Gabon...) ainsi que d'organisations comme la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD). Des firmes spécialisées comme Tesla, Bosch, Panasonic, etc. sont aussi représentées. 

Le principal objectif de ces assises est de Développer une chaîne de valeur régionale autour de l’industrie des batteries et un marché des véhicules électriques et des énergies propres mais aussi de rassembler des parties prenantes de haut niveau en vue de dialoguer, d’identifier les opportunités et de faciliter les investissements pour augmenter la part de l’Afrique dans la chaîne de valeur des batteries, des véhicules électriques et des énergies renouvelables.

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Clément Muamba