Kinshasa-CENI: les manifestants dispersés, certains brutalisés et d’autres interpellés

Les manifestants qui tentaient de se réunir devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été dispersés par la Police Nationale Congolaise qui s’étaient déployée aux alentours du bâtiment de la centrale électorale. 

« Nous allons continuer jusqu’à ce qu’on aura gain de acide. Le peuple s’exprime. Je suis un élu, la voix du peuple doit être entendue. Ils veulent fabriquer une CENI en perspective des élections de 2023 (…). Ils veulent nous tuer. Nous allons accepter de mourir », a dit à ACTUALITE.CD Fidèle Likinda également parmi les manifestants. 

Même son de cloche de la part de Blanchard Mungomba, secrétaire général de Nouvel Elan d’Adolphe Muzito: « Nous allons continuer pour montrer notre désarroi ».

De son côté, Fabrice Ngoy, bourgmestre de la Gombe a rappelé que la manifestation était interdite.

« Le gouverneur a signé un arrêté déclarant la Gombe comme une zone neutre. Il ne peut y avoir une manifestation ici. C’est le siège de beaucoup de nos institutions.  Depuis hier, ils étaient informés que le sit-in était interdit. La Police est professionnelle. Elle est là pour remettre de l’ordre. Nous sommes en plein Etat de droit », a t-il expliqué à ACTUALITE.CD 

Organisée par les laïcs catholiques et protestants, cette manifestation a pour but, disent-ils de dire « non à une CENI politisée, caporalisée et non consensuelle ». Les initiateurs ont également d’autres revendications comme la fin des massacres à répétition dans la partie Est du pays, le retrait définitif du RAM et l'amélioration du système éducatif et la prise en charge effective des enseignants.

Ivan Kasongo