Selon les estimations mondiales de l'OMS, 35% des femmes, soit près d'1 femme sur 3, indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire intime ou de quelqu’un d’autre au cours de leur vie. Est-il possible de reconnaitre un partenaire susceptible de devenir violent ? Que faire lorsqu’on se retrouve face à une telle personne ? Interrogées par le Desk Femme ce 28 octobre, des Kinoises du troisième âge livrent certaines astuces.
« La violence sont souvent précédé par des paroles, ensuite viennent les actes. Durant la période des fréquentations ou des fiançailles, on sait comprendre que telle attitude ne plait pas à son amant(e). Les paroles disent tout. Si un compagnon, épris de jalousie vous insulte, vous savez à quoi vous attendre dans le ménage. S’il lève sa main sur vous, vous saurez également ce qu’il pourra faire dans l’avenir », explique Nathalie Busindula, mère de 5 enfants.
"Le temps, meilleur allié"
Pour sa part, Marie Mpiana, sexagénaire, reconnait qu’il est souvent « difficile de détecter un homme timide au premier abord». Cependant, elle suggère de « passer du temps avec la personne, afin de faire ressortir ses traits de caractère ».
Au-delà de ces suggestions, Evelyne Makolo, mère de 6 enfants dont 4 filles déjà mariées ajoute, « il faudrait parfois pousser son partenaire à bout. Annulez les rendez-vous, soyez parfois contre ses points de vue, refusez-lui une demande, faites-le attendre, (…) Voyez enfin comment il réagit, comparez cela à vos attentes en termes de partenaire de couple et décidez-vous ».
Véronique Isako, mère d’une famille nombreuse déplore le fait que de nombreux couples ne consacrent plus assez de temps aux fiançailles.
« Nous vivons aujourd’hui dans une époque où beaucoup de jeunes sont pressés par le désir de se marier. Parfois, ils contractent des relations sexuelles sur base d’une promesse de mariage. Une fois que la jeune fille se retrouve enceinte, ils se marient très vite. C’est à ce moment-là même qu’ils découvrent leurs familles respectives. Ont-ils pris le temps de se connaitre suffisamment ? Ont-ils étudié les comportements de chacun dans son cercle familial ? Savent-ils à quel point ils peuvent se supporter ? » s’interroge-t-elle.
Mala Louise, 65 ans insiste sur le fait que « la plupart des hommes ont des comportements identiques à leurs pères. Il faut se renseigner sur le type de père ou de tuteur que son partenaire a eu au cours de son enfance,» conseille-t-elle.
"Un homme foncièrement bon ne change pas avec le temps"
Pour Charlotte Molengo, il faudrait faire intervenir la prière et l’humilité dans le choix d’un partenaire.
« Il faut associer Dieu. C’est difficile d’envisager le mariage sur base de l’apparence d’un individu. On connait aujourd’hui des couples qui au départ voyaient tout en rose. Mais plus tard dans le couple, ils ont découvert des comportements violents qui n’étaient mêmes pas perceptibles. Quand on choisit de faire priorité à la prière, elle permet de découvrir les facettes cachées et de savoir exactement si l’on devrait rompre ou poursuivre dans une telle relation » suggère cet agent de la fonction publique.
Pour conclure, Ernestine Fatuma soutient le fait que « souvent toutes les tentatives pour dévoiler le coté violent de son partenaire peuvent ne pas marcher. Car, un homme foncièrement bon n’a pas besoin de cacher sa nature ou de changer avec le temps. Il demeure respectueux, doux et patient peu importe les circonstances ».
Prisca Lokale