RDC : Le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga appelle Félix Tshisekedi à ne pas confirmer les nouveaux membres de la CENI

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Le bâtiment de la CENI-RDC à Kinshasa

Après l'entérinement des membres de la centrale électorale en RDC samedi dernier à l'assemblée nationale, les réactions fusent de partout. Dans la région du Katanga, le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga hausse le ton et appelle le Président Félix Tshisekedi à ne pas confirmer la décision des élus du peuple. D'après le communiqué lu ce mardi par Ghislain Kalwa Chulu, toutes les plateformes de la société n'ont pas été consultées, Mboso N'kodia s'est limité à deux structures de Kinshasa alors que les élections doivent être nationales.

"(...)Considérant qu'il n'y a pas eu de consensus au niveau des confessions religieuses et constatons que cet entérinement fait l'objet de contestation par certaines plateformes politiques et certaines organisations de la de la société civile. Considérant que le président de l'assemblée nationale avait ignoré délibérément certaines plateformes de la société en écrivant de manière discriminatoire à deux dont la Symocel et autre plateforme de Kinshasa, alors que les élections doivent être nationales" a dit, maître Ghislain Kalwa Chuludans sa déclaration de ce mardi à Lubumbashi.

Et de poursuivre :

"Considérant que la paix, chèrement acquise doit être préservée pour la consolidation de la démocratie encore fragile en RDC et que le peuple congolais aspire aux élections libres, transparentes et apaisées en 2023, tenant compte d'assurer le principe de la représentativité des plateformes ainsi que de la géopolitique, demandons au président de la République de ne pas entériner la décision de l'assemblée nationale mais de préserver la paix, la concorde et la cohésion nationale".

L'Assemblée nationale a entériné 12 sur 15 membres de la nouvelle CENI après l'adoption du rapport de la commission chargée d'examiner les dossiers individuels des candidats. L'église catholique et l'église protestante s'opposent à cet entérinement qu'elles qualifient d'irrégulier. Même au sein de l’Union sacrée, le parti de Moise Katumbi dénonce un cafouillage opéré par l’Assemblée nationale.

Trois postes réservés à l'opposition sont restés vacants. L'opposition dénonce la manière dont le processus s'est déroulé dans le cafouillage dans le seul but de mettre en place une commission électorale nationale indépendante aux ordres.

José MUKENDI