RDC: le CNPAV et la société civile appellent au maintien des sanctions européennes contre les dignitaires congolais

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Le Général John Numbi, l'un des personnalités congolaises sous sanctions européennes

La Campagne le Congo n'est pas à vendre (CNPAV) et plusieurs organisations ainsi que des mouvements pro-démocratie saluent la décision de la Cour européenne de maintenir les sanctions contre des dignitaires congolais impliqués dans les violations graves des droits humains et dans l'atteinte à la démocratie. Ils demandent également d'ajouter à cette liste des sanctions d'autres Congolais impliqués dans la corruption.

« l'Union européenne non seulement doit maintenir les sanctions mais les étendre en y incluant notamment ceux qui jouent un rôle néfaste dans l'érosion de la démocratie et ceux qui en détournant des fonds et en corrompant les élites privent l'État des ressources pour garantir les droits humains des citoyens et le développement du pays »,a déclaré Mme Claudia Chuma du Congo Nouveau, membre de la campagne le Congo n'est pas à vendre.

Et à Jean Claude Mputu, porte-parole du CNPAV, s'affirmer :

 "Les violations des droits de l'homme assassinent les libertés, la corruption développement et les deux sapent la démocratie. Leurs auteurs doivent être punis et traînés devant la justice nationale, mais lorsqu'ils sont intouchables soit parce qu'ils détiennent le pouvoir, soit parce qu'ils sont protégés par ce dernier, les sanctions internationales restent la meilleure protection pour nos citoyens ».

CNPAV et la société civile condamne par ailleurs l'inactivité de l'État congolais contre ces personnes dont les actes ont conduit à des nombreuses personnes.

« Il est inadmissible que les autorités congolaises restent inactives face à des personnes qui ont fait tant de mal à la démocratie dans notre pays et violés massivement les droits de l'homme ayant dans certains cas conduit à la mort des nombreux innocents et des activistes pro démocratie », dénonce Me Donat Kambola, avocat et défenseur des droits de l'homme à Kolwezi.

Par la même occasion, un appel à la vigilance est lancé à l'UE et à toute la communauté internationale alors que le pays s'approche de plus en plus de la période électorale.