RDC : deux mouvements associatifs lancent des consultations populaires sur la taxe RAM

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Ph. ACTUALITE.CD

Le Programme multisectoriel de vulgarisation et sensibilisation (PMVS) et le Fond pour le soutien aux victimes des injustices sociales (FOSVI), deux structures d'implication de la population dans le processus du développement ont lancé, lundi 6 septembre, à Goma (Nord-Kivu) et à Kinshasa, des consultations populaires sur la taxe Registre des Appareils Mobiles (RAM). Ces consultations populaires, qui auront lieu sur toute l’étendue de la République, dureront 12 jours de récolte des avis du peuple sur l'instauration de la taxe RAM.

« Sachant que l'instauration du RAM divise l'opinion publique, ces deux structures veulent réunir les avis des populations de la RDC et de dénoter l'opinion dominante. À l'issue de ces consultations, les deux structures prévoient d'élaborer un cahier de charge afin de le présenter aux autorités. Ça sera des consultations de proximité, c’est-à-dire de porte à porte, sur toute l'étendue de la RDC où le PMVS est installé », a dit Ludovic Kalengayi, coordonnateur du PMVS, lors du lancement des consultations dans la commune de Kisenso à Kinshasa.

Le RAM est le Registre des Appareils Mobiles. Selon l’ARPTC, il s’agit du registre central des appareils mobiles établi en RDC et qui contient la base de données de tous les IMEI connectés aux réseaux congolais.

Le modèle économique du projet RAM en RDC, quant à lui, propose une tarification de certification de l’appareil mobile comme suit : 0.17 dollar pour un appareil 2G et 1.17 dollar pour les appareils 3G/4G/+ une fois par mois pendant 6 mois. La validité est de 12 mois. Tandis que pour la certification de la SIM en itinérance (roaming), le montant à payer est de 1 dollar pour un appareil 2G et de 7 dollars pour un appareil 3G/4G/+. La validité est de 12 mois. Un coût qui suscite également des débats dans tous les sens.

Selon l’ARPTC, le RAM a pour objectif d’optimiser la sécurité et la qualité de service des réseaux mobiles sur le territoire national, de lutter efficacement contre la contrefaçon des appareils mobiles en déconnectant les appareils identifiés comme non-conformes, et de combattre le vol des appareils mobiles en bloquant les appareils déclarés volés.

Jonathan Kombi