Kinshasa : les autorités reconsidèrent la décision de contrôle des documents des véhicules de transport en commun, un moratoire d’une semaine est accordé aux chauffeurs 

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On en sait un peu plus au sujet de la grève des conducteurs de taxi déclenchée ce lundi 12 juillet à Kinshasa qui a été accompagnée d'incidents rendant ainsi difficile le transport en commun. En effet, les autorités ont prévu le contrôle des documents de bord des véhicules de transport en commun. Les transporteurs ont ainsi protesté contre les éventuelles tracasseries des policiers. 

Le Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, Sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo a annoncé un moratoire d’une semaine pour permettre aux chauffeurs de se mettre à l’ordre. Il l’a signifié à l’issue d’une réunion à laquelle ont pris part le Gouverneur de la ville de Kinshasa, le commissaire provincial de la police, les ministres provinciaux de l'intérieur et du transport ainsi que les associations des chauffeurs de taxis.

« Depuis ce matin à 6 heures à Kinshasa, il y a eu des mouvements par ci par là dans la ville, le mouvement de grève lancé par les chauffeurs, nous venons d'échanger, nous sommes arrivés à décider sur proposition du gouverneur de la ville de Kinshasa qu’il ait un moratoire, c'est-à-dire que pendant une semaine les chauffeurs de Kinshasa vont circuler librement, il n'y a pas de contrôle par rapport aux documents. Mais il faut éviter toute confusion, on ne dit pas aux chauffeurs qu'ils vont se comporter dans la rue de n'importe quelle manière. Ils n'ont pas à gêner les gens, ils n'ont pas à commettre des infractions. Le moratoire c'est tout simplement par rapport aux documents qui leur sont exigés par la loi et donc par l'autorité urbaine. À eux de se comporter dignement »,  a déclaré le VPM de l'intérieur à l'issue de la réunion.

Cette grève a provoqué des manifestations des groupes de la population notamment à Tshangu.

Le VPM de l’intérieur demande « à la police nationale de pouvoir laisser les chauffeurs circuler librement mais de veiller sur le comportement des chauffeurs dans la rue parce qu'ils ne peuvent pas continuer à larguer l'autorité en dérangeant les pauvres citoyens chaque matin, midi et soir». 

Le représentant de l'ACCO a promis désormais de soumettre  directement les revendications des chauffeurs taxi à l'autorité via la commission mise en place. Tout en condamnant les actes d'incivisme et de vandalisme enregistrés depuis le début de ce mouvement, il a appelé les conducteurs de la ville de Kinshasa à ne pas se laisser manipuler  par les politiques.

Clément Muamba