Covid-19/3ème vague : 48 jours après, l’Afrique notifie une hausse de nouveaux cas positifs de près de 21% comparativement aux 48 jours premiers jours de la 2ème vague (OMS)

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Le continent africain a notifié, depuis le 3 mai dernier, soit le début de la 3ème vague, jusqu’au 20 juin (48 jours), environ 474.000 nouveaux cas confirmés de la Covid-19. Selon un communiqué de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publié ce 24 juin, il y a une hausse de 21% comparativement aux 48 premiers de la 2ème vague. 

« Les cas de COVID-19 ont constamment augmenté pendant cinq semaines à partir du 3 mai, date des prémisses de la troisième vague. Au 20 juin, 48 jours après le début de cette nouvelle vague, l’Afrique avait recensé environ 474 000 nouveaux cas, soit une hausse de 21 % par rapport aux 48 premiers jours de la deuxième vague. Si le rythme actuel de propagation se maintient, la troisième vague de la pandémie devrait dépasser la précédente au début du mois de juillet », déclare l’OMS.

Selon l’OMS, la résurgence de la pandémie est observée dans 12 pays de la région africaine. Une conjonction de facteurs, notamment le faible respect des mesures barrières, l’augmentation des interactions sociales et des déplacements, ainsi que la propagation des variants, sont à l’origine de ce retour en force de la maladie. En RDC et en Ouganda, deux pays qui font face à cette recrudescence de la COVID-19, le variant Delta a été détecté dans la plupart des échantillons séquencés le mois dernier. Sur le continent africain, 14 pays ont signalé la présence sur leur territoire de ce variant initialement détecté en Inde.

« La troisième vague s’accélère, se propage plus rapidement et fait plus de ravages. Avec la montée rapide du nombre de cas et la multiplication des notifications de formes sévères de la maladie, la dernière flambée semble être la pire en Afrique jusqu’à ce jour. L’Afrique peut encore atténuer l’impact de la hausse rapide de ces infections, mais la fenêtre d’opportunité se referme. Chaque personne, où qu’elle se trouve, peut jouer un rôle en prenant des précautions afin de prévenir la transmission », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

La recrudescence de la COVID-19 intervient alors que la pénurie de vaccins persiste. En tout, affirme l’OMS, 18 pays africains ont utilisé plus de 80 % de leurs réserves de vaccins livrés par le canal du COVAX, tandis que huit ont épuisé leurs stocks. Un total de 29 pays ont administré plus de 50 % de leurs réserves de vaccin. Malgré ces avancées, la tranche de la population africaine entièrement vaccinée dépasse à peine 1 %. À l’échelle mondiale, environ 2,7 milliards de doses ont été administrées, dont un peu moins de 1,5 % sur le continent.

Thérèse Ntumba