Willy Bakonga Wilema, ministre sortant de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST), a été appréhendé le soir du 20 avril à Brazzaville alors qu’il embarquait à bord d’un vol Air France. L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) demande aux autorités de se mobiliser afin que Willy Bakonga vienne répondre de ses actes au pays.
« Monsieur Willy Bakonga a fui le pays, il a tenté d’aller dans un pays étranger par Brazzaville. Il était arrivé à Brazzaville et il était même déjà monté à bord de l’avion, comme l’information avait déjà circulé au niveau du pays ici à Kinshasa, l’autorité a dû s'investir pour obtenir de Brazzaville son arrestation et le mettre à la disposition des services de sécurité de Congo-Brazzaville. Pour le moment, il est en détention là-bas. Nous demandons aux autorités congolaises d’agir vite en demandant son extradition pour pouvoir venir répondre des actes de corruption et de détournement de plusieurs milliers de dollars dans le cadre de la gratuité de l’enseignement », a dit à ACTUALITE.CD Georges Kapiamba.
En Mars dernier, la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a condamné à 20 ans de travaux forcés et une amende de 100 millions de FC, Djamba Kaombe Michel, inspecteur Général de l’EPST et Delon Kampay, Directeur national du Service de Contrôle et de Paie des personnels des enseignants (SECOPE) pour détournement des fonds alloués au secteur de l’éducation.
Ces deux hauts responsables de l’EPST avaient tous chargé leur « hiérarchie » qui est le ministre Willy Bakonga.
A la suite des plusieurs allégations de corruption persistante au pays, la Banque mondiale a suspendu en février dernier un financement de 100 millions de dollars en appui à la mesure de la gratuité de l’éducation de base. Une mesure décrétée par Félix Tshisekedi à son arrivée au pouvoir mais qui piétine suite notamment aux malversations financières.
Thérèse Ntumba