Des structures de défense des droits des femmes ont plaidé pour la mise en place d’une entité destinée à faire la promotion des droits de la femme et réduire les inégalités des sexes en Afrique (UA Femmes). Ce plaidoyer a été fait ce 11 mars, au cours d’un café populaire organisé par le Forum International des femmes de l’espace francophones (FIFEF) portant sur la résolution 1325.
Parmi les invités du café populaire de la résolution 1325, il y avait des représentants des confessions religieuses, des bourgmestres, des députés et membres du gouvernement ainsi que des délégations des femmes venues des provinces et des communes périphériques de Kinshasa.
Annie Bambe, Coordonnatrice de la Coalition Beijing +25 RDC a exposé sur le thème « Résolution pacifique des conflits politique face à la résolution 1325 ». Elle a notamment abordé les quatre piliers de la 1325. A savoir, prévention, participation, protection et services de secours et de réparation. Au sujet de la participation des femmes dans la résolution des conflits, Annie Bambe déplore le fait qu’elle soit lente en RDC malgré le rôle important que joue la femme dans la société. « De la conception au résultat des plans de résolution des conflits, les femmes doivent être associées et non écartées », a-t-elle précisé.
Caroline Poncelet Lokemba, présidente de la Nouvelle Chambre de Commerce Nationale (NCCN) a exposé sur « l’impact des conflits politiques sur l’entrepreneuriat féminin ». Elle a appelé les acteurs politiques à œuvrer pour la paix surtout en cette période de pandémie sanitaire.
Chantal Yelu Mulop, conseillère du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse et la lutte contre les violences faites aux femmes a également pris part à ce café. Lors de son adresse à l’assistance, Madame Yelu a loué l’organisation de cette activité qui permet tant aux femmes qu’aux hommes de connaitre leurs rôles dans la résolution des conflits dans tous les secteurs en RDC et de pouvoir y participer activement.
Mettre en place une Entité africaine dédiée aux femmes à l’instar de ONU FEMMES
Cette proposition a été formulée par Mwinda Kandolo Godelive, à qui le prix « Ambassadeur Humanitaire Mondial » a été décerné, pour sa recherche effrénée de la paix, du développement, et de l’éducation. L’ambassadrice a été enseignante, professeure d’université. Elle a occupé plusieurs fonctions publiques.
Denise Nzila, initiatrice du Forum International des femmes de l’espace francophones (FIFEF) a plaidé pour la mise en place de l’UA Femmes tout en dressant quelques-uns de ses objectifs.
« Nous voulons que soit mise en place UA Femmes, qui sera axée notamment sur la défense et la promotion des droits des femmes africaines, mais aussi financer leurs structures et projets. Ce mouvement va unir toutes les femmes africaines pour un but commun, mener une politique continentale axée sur la promotion et la défense de leurs droits. Nous allons aussi travailler en collaboration avec l’Onu Femmes », a expliqué Denise Nzila.
Sur place, Chantal Yelu Mulop, déclarée membre Full du FIFEF a promis de « soutenir ce plaidoyer et le porter auprès du Chef de l’Etat, président en exercice de l’Union Africaine ».
Peter Kazadi, député provincial, qui a également pris part à cette assemblée, a aussi promis aux femmes son soutien pour l’atteinte de cet objectif, la mise en place effective de l’UA FEMMES.
Le FIFEF est une organisation non gouvernementale basée à Kinshasa. Elle milite pour la promotion des droits de la femme depuis 2002. Excepté le café populaire tenu ce 11 mars, le FIFEF compte poursuivre les activités de sensibilisation sur la résolution1325 dans toutes les communes de Kinshasa et dans les provinces.
Pour rappel, au cours de la rencontre d’échanges autour du leadership féminin hier, 11 mars à Kinshasa, le président en exercice de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi a également promis de faire de la question du genre une de ses priorités au niveau continental, conformément à l’agenda 2063 de l’UA.
Prisca Lokale