JIF 2021 : « les femmes et les filles continuent d’être les premières victimes des conflits et crises qui frappent notre continent » (Moussa Faki)

Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine/Ph. droits tiers

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a réaffrimé l’engagement de l’UA en matière d’égalité de sexe. Pour lui, le thème de l’année : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 » reflète la détermination de la communauté internationale à soutenir l'Égalité entre les hommes et les femmes, et l’autonomisation des femmes à travers leur participation et représentation au niveau de toutes les instances de décision.

« L’Union Africaine a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes une de ses priorités. Ces dernières se sont traduites en engagements politiques au niveau des chefs d’État et de Gouvernement avec notamment la Déclaration solennelle sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique, la politique de la parité de la CUA et aujourd’hui le lancement de la stratégie de l’UA pour l’égalité Femme-Homme et l’autonomisation des femmes 2018-2028. L’égalité et l’autonomisation de la femme sont conçues comme des facteurs d’épanouissement des femmes africaines, comme une opportunité de les sortir de leurs conditions déplorables, faites de violences, d’exclusion, de préjugés. Malheureusement, ces maux subsistent et persistent dans la plupart des pays africains. Les femmes et les filles continuent d’être les premières victimes des conflits et crises qui frappent notre continent ».

Ce dernier insiste qu’il faut que l’UA brise ce silence et mette fin à ces violences. Moussa Faki pense qu’il est impératif que les États membres qui ont adopté des plans d’action sur l’Agenda Femmes, paix et Sécurité, les mettent effectivement en œuvre et que ceux qui n’en ont pas, les adoptent rapidement.

« Toutes les mesures, déclarations, conventions adoptées en faveur des femmes au niveau continental et international ne doivent pas être considérées par ces dernières comme une facilité ou une faveur qui leur est accordée. Elles les méritent. Cependant, ces mesures ne pourront être effectives que si les femmes elles-mêmes font preuve d’audace, œuvrent individuellement et collectivement, à la conquête de leurs droits et à l’affirmation de leurs devoirs » a-t-il martelé.

Le président de la commission de l’UA a également rendu des hommages aux femmes et filles africaines.

« En cette journée internationale des droits de la femme, j’ai une pensée particulière et affectueuse pour toutes ces femmes africaines des villes, et surtout des campagnes, qui vivent péniblement, souffrent en silence, victimes de violences physiques ou sexuelles. J’ai un profond respect pour toutes ces femmes africaines, piliers de nos sociétés, patientes et résilientes, travailleuses dans l’âme, ces femmes sur qui repose tout le poids de la famille, mais qui sont, hélas, souvent tenues à l’écart des grandes décisions qui concernent la famille ou la société. Je voudrais, à travers cette Déclaration, leur rendre un vibrant hommage et leur exprimer toute ma sympathie. Je suis convaincu qu’avec notre détermination dans une Union redynamisée, nous saurons faire de l’Egalite entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes des réalités et en même temps les clés de leur épanouissement ».

M. Faki  fait savoir que la pandémie de Covid-19 a marqué un recul inquiétant des acquis et avancées, notamment en matière d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes et en même temps a accentué les violences basées sur le genre, à telle enseigne qu’elle a été qualifiée de pandémie silencieuse.

Le thème national pour la RDC est : « le leadership féminin d’excellence, société égalitaire et numérique à l’ère de la Covid-19 ». 

Fonseca MANSIANGA