Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) a réagi après l'acquittement des militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) à Beni. Le ministère public avait requis 10 ans de servitude pénale contre ces activistes pour avoir manifesté en décembre dernier pour exiger le départ de la Monusco.
Le Directeur du BCNUDH en RDC, Abdoul Aziz Thioye parle d’une procédure “exceptionnelle”.
“Le BCNUDH salue la décision prise par le tribunal de libérer les 8 prévenus militants de la Lucha qui étaient en arrestation depuis la fin du mois de décembre. Ce n'est que justice, je crois que ce qui s’est passé était quasi exceptionnel. Nous avons fait ce que nous avons fait même si nous n'avons pas fait de déclaration publique. Nous n'avons pas pour habitude de commenter des procédures judiciaires qui sont en cours ni de documenter également une décision de la justice. Ce que nous faisons comme plaidoyers, nous le faisons, nous ne pouvons pas en même temps nous engager avec les autorités judiciaires et en même temps faire des déclarations publiques”, a-t-il dit au cours d'une interview accordée à ACTUALITÉ.CD ce mercredi 20 janvier 2021.
Et d'ajouter:
“Je rappelle que l'exercice du droit à la manifestation pacifique est un droit fondamental qui ne saurait souffrir de certaines restrictions. Il est clair qu'il y a quelques difficultés sur lesquelles nous travaillons beaucoup avec les membres de la société civile sur terrain”.
Les 8 militants de la Lucha sont acquittés par le tribunal militaire de garnison de Beni pour insuffisance des charges et d'éléments matériels pour les infractions de sabotage et violences à la sentinelle. Après cette décision, le tribunal a par la même occasion ordonné leur libération immédiate.
Clément Muamba