Union Sacrée : « La participation de la femme constitue une valeur ajoutée au processus de paix » Anny Modi

Anny Modi, Directrice Exécutive de AFIA MAMA/Ph droits tiers

Le président de la République, Félix Tshisekedi entame cette semaine, des consultations avec des acteurs politiques et sociaux en vue de créer une union sacrée. Axes prioritaires, part de la femme, rôle des femmes politiques, … Ce 26 octobre, Anny Modi, Directrice Exécutive de AFIA MAMA a répondu aux questions de la rédaction Femme de Actualite.cd


« Nul n’ignore que le pays traverse une crise qu’aucune action gouvernementale ne peut résoudre si ce n’est le souverain primaire. C’est donc par sagesse, que le Chef de l’Etat a décidé d'entamer des consultations » soutient Anny Modi.


Cinq axes prioritaires


S’inspirant des dialogues autrefois entrepris mais sans résultats probants en RDC, Anny Modi décourage « ceux qui veulent aller à ces nouvelles consultations avec des ambitions de partager le pouvoir politique à des fins personnelles.» 


Pour elle, cinq éléments doivent être pris en compte au cours de ces assises. Notamment: la sécurité, l’éducation et l’emploi. « Les priorités au cours de ces consultations sont les questions de bases de nos populations qui n’ont jusque-là bénéficié d’aucune action gouvernementale concrète en termes de sécurité (l’insécurité, les conflits armés, conflits intercommunautaires), en termes d’éducation (des enseignants ne donnent pas cours malgré la gratuité de l’enseignement), en termes d’emploi (taux de chômage élevé), et enfin, en termes de lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics. »


Réserver une part considérable à la femme


Concernant la part qui devra être réservée à la femme au cours de ces échanges, la Directrice Exécutive de Afia Mama considère que la participation de la femme est un gage pour la paix. 
« Généralement, la gestion des crises et des affaires politiques sont réservées aux hommes, pendant que les femmes sont reléguées au second plan. Cette fois ci, nous suggérons qu’un regard particulier soit accordé à la femme, étant donné que sa participation est indispensable et constitue une valeur ajoutée au processus de paix ».
Anny Modi appelle ainsi les femmes politiques à « changer d’état d’esprit,à s’impliquer davantage lors desdites concertations et plaider les droits des femmes qui nécessitent des services d’éducation, de santé et d’autonomisation ».


Pour conclure, à toutes les parties prenantes aux consultations, Anny Modi rappelle que « la loi de la conservation de l’Etat devrait à ce stade, animer toutes les discussions » Car, poursuit-elle, « Il (Félix Tshisekedi) a rassuré le peuple congolais de sa détermination à ne consentir aucun recul pour quelques raisons que ce soit sur les options fondamentales de l'État de droit, sans lequel aucun décollage ne peut être envisagé dans ce pays.»

Prisca Lokale