La présidente du parti politique « Alliance des élites pour un nouveau Congo » AENC et unique femme candidate à la présidentielle de 2018 a tenu un point de presse ce 22 octobre. Au cours cette activité, elle a lancé la campagne dénommée « Kombolisation » et invité Félix Tshisekedi à mettre fin à la coalition FCC-CACH.
Pour Marie Josée Ifoku, quatre questions ont motivé la tenue de ce point de presse. A savoir ; « la Renaissance de la RDC, la Réconciliation nationale, la fin de la Coalition Fcc-Cach, ainsi que la Nomination (par le Président de la République), d'un informateur.» « Il y a eu une première naissance de l’Etat Indépendant du Congo, avec la conférence de Berlin comme père et Léopold II comme mère. Nous sommes nés en termes de titre, alors que nous étions une entreprise privée Léopold II. Malheureusement, nos dirigeants ont perpétué cet état d’esprit de gestion d’une entreprise privée plutôt que d’un Etat. Ce qui constitue un blocage à notre développement. Nous devons aller vers une renaissance, déclarer une nouvelle République, mettre en place une nouvelle Constitution qui prenne en compte notre environnement actuel, notre passé, nos traditions, nos cultures » a expliqué la présidente de l’AENC.
Par Réconciliation nationale, Marie Josée Ifoku entend, « un passage par la prise de conscience de la situation du pays, la sensibilisation des congolais sur le changement de mentalité, pouvoir enfin bâtir l’unité nationale, aller dans le prolongement de soi, faire comprendre que gérer la nation ne consiste pas à satisfaire le désir d’un individu (une autorité morale) ou d’un parti politique mais travailler pour le bien-être de tous ». Elle précise que c’est le 4ème point de la campagne Kombolisation (Coup de balai) dont l’objectif est de fédérer les forces de la nation.
En ce qui concerne la prestation de serment des juges constitutionnels le 21 dernier, Marie Josée Ifoku considère que « l'absence des présidents des deux chambres du parlement et des membres du gouvernement est un manque de respect à tout un peuple qu'ils sont sensés gouverner » car, soutient-elle, « ils obéissent aux ordres d'un parti politique au lieu d'être au service de la nation.»
Elle a ainsi lancé une pétition pour récolter des signatures de la population en vue de demander la fin de la coalition FCC-CACH. « L’alternance pacifique que nous avons connue en janvier 2019 est inédite et elle doit servir au peuple congolais. Nous avons observé pendant deux années les guéguerres au sommet de l’Etat, le peuple congolais n’y trouve pas son intérêt. Nous avons pensé qu’il est mieux pour le FCC et le CACH de se séparer. Deux personnes qui n’ont pas la même vision ne peuvent pas marcher ensemble. A ce niveau, ce n’est pas une affaire de deux plateformes, de deux personnes mais de la nation entière, » a affirmé Marie Josée Ifoku.
La pétition vise aussi à obtenir la nomination d'un informateur qui aura pour mission d’identifier une nouvelle majorité au parlement, dans le but de former un nouveau gouvernement à la taille réduite, doté d'un problème triennal et basé essentiellement sur l'économie et le social.
Prisca Lokale