Viol à Kisenso : L’ordre national des infirmiers saisit Tshisekedi et Ilunkamba afin d’obtenir l’évacuation des victimes à l’étranger pour une meilleure prise en charge

Image d'illustration

L’odre national des infirmiers se dit choqué des actes de viol commis sur les infirmières d’un Centre de santé dans la commune de Kisenso à Kinshasa. Son président national, Komba Djeko affirme que son institution a déjà saisi le président de la République et le premier ministre pour faciliter l’évacuation des victimes à l’étranger pour une meilleure prise en charge.

« Nous n’avons plus besoin de marcher. Ce qui s’est passé est vraiment désolant, leurs appareils génitaux sont détruits. On exige aux autorités, qu’on puisse évacuer ces deux femmes, parce que là où elles sont, il n’y a pas une bonne protection, qu’on les amène ailleurs, mais ça serait bon si elles sont évacuées en dehors du pays, parce que le choc est tellement fort et ce n’est pas bon qu’elles restent dans ces milieux. Nous avons écrit au Président de la République et au Premier ministre », a dit à ACTUALITE.CD, Komba Djeko, président national de l’ordre des infirmiers.

Pour rappel, l'événement s'est déroulé dans la nuit de jeudi à vendredi 11 septembre. Environs 50 individus identifiés comme des kuluna ont fait irruption dans le centre de santé et Maternité « Révolution » de Kinseso munis d’armes blanches. Deux jeunes infirmières ont été victimes des violences sexuelles sous le regard impuissant des autres membres du personnel et des malades. Des biens de valeur de l'hôpital ont également été emportés. Béatrice Lomeya, ministre d'État en charge du genre, famille et enfant a condamné ces actes et promis de conférer avec ses collègues de l'intérieur, de la sécurité et de la justice pour que des nouvelles dispositions soient prises à l'égard des auteurs de viols en RDC. 

Une audience en flagrance a été ouverte le lundi 14 Septembre, et  Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Matete a rendu son verdict ce mardi 15 Septembre. Au total, 8 prévenus ont comparu devant le tribunal.

Pour absence d'indices de culpabilité: deux sont acquittés, trois sont renvoyés au tribunal pour enfants parce qu'ils sont mineurs et trois autres sont condamnés pour vol qualifié, extorsion et viol sous une peine unique de 20 ans de servitude pénale  chacun et une amande de 800.000 francs congolais. Les trois condamnés doivent également payer l'équivalent en francs congolais de 50.000 dollars à la partie civile à titre de dommages et intérêts.

Thérèse Ntumba