La ministre Yolande Ebongo a présenté hier, la COTIZAPP, une application mobile développée par la Caisse nationale de sécurité sociale des agents. Ce 10 septembre, des femmes ont donné leurs points de vue et présenté leurs attentes.
Christine Ndaya, Agent de contrôle budgétaire, au ministère du budget explique, « chaque mois, il y a une part de nos salaires qui est retenue à la source. Grâce à cette nouvelle application, nous pouvons déterminer le nombre d’années qui nous restent dans le service et le montant exact que nous avons versé dans la caisse », explique Christine qui est complétée par Marie Jeanne Mumbeke, Cheffe de bureau dans la division urbaine des Mines/Kinshasa. « J’ai entendu parler de cette application mais je ne me la suit pas encore procurée. C’est une très bonne initiative parce qu’elle nous permet d’avoir une perception globale de ce que sera notre vie après la retraite ».
Mamie Kayanga se réjouit de voir la fonction publique suivre l’exemple de la transparence, « autrefois, ce n’était que les entreprises publiques qui étaient conventionnées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Maintenant qu’il y a aussi une application qui permet aux agents et cadres des ministères de la fonction publique d’épargner et suivre nos cotisations, c’est une bonne chose », confie la Cheffe de bureau du Secrétariat général au Commerce.
Pour utiliser COTIZAPP, il faut disposer d’un téléphone Android et une connexion permanente. Landu Adrienne, des Services généraux au ministère de la Cultures et des Arts s’est acheté récemment un smartphone. Pour elle, c’est une façon de s’adapter au monde moderne « La technologie se développe, il était aussi temps de nous adapter. Grace à cette application, nous n’avons plus besoin de nous rendre aux bureaux de la CNSSAP pour avoir des précisions sur nos cotisations. Nos téléphones suffisent ».
Joindre la technologie à la Crédibilité
Il existe néanmoins de nombreuses attentes par rapport à ce nouveau produit de la CNSSAP. « Je souhaite que cette application propose un service sérieux. Si un agent meurt, qu’il soit aussi permis à sa progéniture de bénéficier de toutes les cotisations qu’il versait au sein de la CNSSAP. Nous avons servi l’Etat congolais, nous avons épargné une partie de nos salaires, que nous en bénéficions aussi », a affirmé Marie Jeanne à qui il ne reste plus que six ans avant son départ à la retraite.
A Christine Ndaya d’ajouter, « Si la CNSSAP a mis en place cette plateforme, je pense que c’est pour répondre au besoin de transparence. Alors qu’elle soit honnête et crédible » et « qu’il y ait des retombées palpables par rapport à cette nouvelle initiative. Que les fonctionnaires bénéficient pleinement du fruit de leur travail” complète Christine Ndaya.
Ndabi Nelly, agent au service des Actions Sociales de la Fonction publique parle de la promptitude des réponses. « Que le service chargé d’enregistrer les plaintes et réclamations des clients soit prompt à répondre aux préoccupations, dans un bref délai et qu’il soit compréhensible ».
Et pour conclure, au delà de la COTIZAPP, Antoinette Nsawabe, agent depuis 27 ans au ministère de la défense voudrait que les autorités du pays songent également à améliorer leurs salaires. De manière à ce qu’à la retraite, tous les agents puissent vivre décemment de leurs pensions.
Prisca Lokale